Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté, composé de douze profès, un frère convers et un oblat, est dispersée en juin 1791 ; la majorité de ses membres émigre en Espagne, à Bilbao notamment[8]. Le monastère et les biens des chartreux sont confisqués et vendue comme biens nationaux.
Moines notables
Prieurs
1446-1448: Hervé du Pont (†1448), recteur puis premier prieur.
1448-1455 : Jean de Plaisance ou Jean Plaisant (†1456), originaire du Bourbonnais, il fait profession à la Chartreuse de Pierre-Châtel, prieur de cette maison dès 1409. Il le reste jusqu’en 1435, mais, de 1414 à 1421, il n'est que titulaire, s’étant rallié à Benoît XIII en Espagne. Il était en même temps convisiteur, puis visiteur de la province de Bourgogne. En 1436, il devient prieur de Paris, puis protoprieur de Nantes en 1438 et visiteur de la province de France. Déposé à cause de ses infirmités en 1455, il meurt l’année suivante. Il a joui d’une très grande faveur auprès du duc Amédée VIII de Savoie, pour qui il fait plusieurs ambassades, au grand mécontentement de l’ordre.
1598-1602 : Richard Beaucousin (1561-†1610), né à Paris d’une famille de robe, il est d’abord avocat. Il entre à la chartreuse de Paris, âgé de trente ans. En 1592, il est nommé vicaire et exerce une influence spirituelle étendue, notamment sur le cercle de Barbe Acarie. Nommé prieur de Nantes en 1598 devant les plaintes, en 1602 il est envoyé prieur de Cahors où il meurt le 8 août 1610, après avoir été mêlé à la vocation de la princesse Antoinette d’Orléans-Longueville[11].
Fougereux (†1709), né à Tours, profès du Liget, visiteur de sa Province pendant près de 30 ans, prieur de la Chartreuse de Nantes, il s'est fait déposer lorsqu'il perdit la vue[12].
En 1544, les chartreux achètent des vignes entre le monastère et l'Erdre, rue de Monfoulon (47° 13′ 27″ N, 1° 32′ 55″ O) et les vignes de « la Godivelle», rue du colonel Boutin[9],[15].
En 1651, ils achètent la terre de la Bouteillerie. En 1776, ceux-ci cèdent deux journaux de ce terrain pour y faire le Cimetière La Bouteillerie, commun à toutes les paroisses de Nantes[16].
: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article
Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 340.
(la) Le Couteulx, Carolo, Annales ordinis Cartusiensis, vol. I, Montreuil-sur-Mer, 1887/91, p. 396.
Delanoue, Armand, Saint Donatien et saint Rogatien de Nantes, Nantes, Lanoë-Mazeau, Dugas, , 315 p. (lire en ligne), p. 134-151.
Russon, Jean-Baptiste, « La chartreuse des bienheureux martyrs Donatien et Rogatien, à Nantes », Bulletin de la Société Archéologique de Nantes, t. 73, , p. 327-345 (lire en ligne, consulté le ).
Russon, Jean-Baptiste, La Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien à Nantes, Fontenay-le-Comte, 1934, 25 p.
Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..