Charmion (artiste de cirque)

Charmion
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Santa AnaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Actrice, trapéziste, homme fortVoir et modifier les données sur Wikidata
Le court-métrage de 1901.

Laverie Vallee, née Laverie Cooper et plus connue sous le nom de scène de Charmion, est une artiste de cirque américaine née le et morte le . Elle est principalement trapéziste mais incorpore à ses numéros des démonstrations de force et des éléments précurseurs du striptease.

Biographie

Laverie Cooper naît à Sacramento en 1875[1]. Elle présente pour la première fois son numéro de trapèze à New York à Noël en 1897[2], au théâtre Koster & Bial[1].

Au cours de celui-ci, elle arrive sur scène en tenue de ville victorienne, se juche sur son trapèze, fait mine de se rendre compte que son corset et ses jupes l'entravent pour son exercice, et se déshabille donc progressivement jusqu’à se retrouver en justaucorps d’acrobate[3]. Ce déroulé est agrémenté de figures aériennes mettant en valeur sa force et son habileté[4].

Les critiques sont enthousiastes, mais remarquent toutefois le décalage entre les numéros habituels de trapézistes, conçus pour un public familial, et l’effeuillage de Charmion[1]. Celle-ci considère que son numéro s'inscrit dans deux courants de pensée du moment : un intérêt croissant pour la culture physique (popularisée entre autres par Eugen Sandow) d’une part, et d’autre part des mouvements féministes considérant la mode victorienne comme trop restrictive et contraignante[5].

En 1898, elle se produit pour la première fois en Angleterre à Londres[6], puis aux Folies Bergère à Paris[7].

Thomas Edison la filme en 1901, ce qui donne le court-métrage Trapeze Disrobing Act[2]. Charmion utilise aussi la photographie pour proposer des cartes ou des badges à son effigie, la représentant dans des poses choisies pour mettre en valeur sa musculature[5].

Vie personnelle

Elle épouse William M. Vallee (ou Vallée) en 1912, ce qui correspond temporellement à la fin de sa carrière[1].

Galerie

Notes et références

  1. a b c et d Bieke Gils, « Flying, Flirting, and Flexing: Charmion’s Trapeze Act, Sexuality, and Physical Culture at the Turn of the Twentieth Century », Journal of Sport History, vol. 41, no 2,‎ , p. 251–268 (ISSN 2155-8450, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (en-US) S. N. Johnson-Roehr, « The “Trapeze Disrobing Act” », sur JSTOR Daily, (consulté le )
  3. Fernand Xau et Henri Letellier, Le Journal, s.n., (lire en ligne), p. 3
  4. Auguste Dumont, Eugène Gugenheim et Pierre Mortier, Gil Blas, s.n., (lire en ligne)
  5. a et b (en) Bieke Gils, « Charmion and the Business of Physical Culture at the Turn of the Twentieth Century », Iron Game History, vol. 16 « Summer2022 », no 2,‎ , p. 25-27 (ISSN 1069-7276)
  6. L'Art lyrique et le music-hall : journal indépendant des cafés-concerts, concerts et théâtres, s.n., (lire en ligne), p. 10
  7. Charles Philipon, Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc, vol. 2204, Aubert et cie, (lire en ligne), p. 2

Liens externes

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