Né le , Charles Emmanuel Clément van Marcke de Lummen est le fils d'Antoine François Clément van Marcke de Lummen, seigneur de Réthy (1734-1788) et de Françoise Guillemine De Angelis (morte en 1788)[1],[2],[3],[4]. Son père, « officier des gardes wallonnes au service de Marie-Thérèse, dissipe son patrimoine à la Cour de Vienne »[5].
Installé à partir de 1793 à Bruxelles[1],[2],[3],[4], où il se marrie en 1796 avec Anne Catherine Vandenplas (1775-1849)[4],[6],[7],[8],[9], puis de 1810 à sa mort à Liège[1],[2],[3],[4], Charles van Marcke est le fondateur d'un atelier de décoration sur porcelaine et d'une importante famille d'artistes (peintres et décorateurs) actifs à Liège, puis en France, au XIXe siècle et au début du XXe siècle[1],[2],[3]. Ses enfants « collaborent tous, garçons et filles, aux travaux du père, sous la sévère direction de celui-ci »[10].
Selon Florent Pholien, il parvient, malgré des débuts « difficiles et laborieux », « à obtenir des résultats de plus en plus encourageants et à faire prospérer son atelier » de décors sur porcelaine à Liège[5]. Il s'occupe lui-même de diriger les cuissons et de préparer les couleurs[5]. Les dorures des porcelaines qu'il produit « sont réellement admirables comme aspect, comme régularité et comme solidité »[5].
Bien que l'artiste décède le [11],[12],[13], son atelier continue à fonctionner, « conduit par sa veuve entourée de ses enfants »[14], jusque vers 1840 selon Florent Pholien[14] ou 1857 selon les informations laissées par Léonie Mottart-van Marcke au musée de la Vie wallonne[3],[13]. Pour sa part, Guy Vandeloise estime « qu'il n'y a pas de raisons pour que l'atelier ait disparu aussi rapidement [en 1840], les nombreux enfants de Charles connaissant parfaitement le métier »[11].
Élisabeth van Marcke (1798-1880)[19],[20]. Peintre qui se forme et travaille dans l'atelier créé par son père[10],[19].
Marie Jacqueline Françoise van Marcke (1800-1882)[19],[21], dite Marie van Marcke. Peintre, dessinatrice et aquarelliste, elle se forme et travaille dans l'atelier de son père[10],[22],[18].
Rosalie Catherine Jeanne van Marcke (1805-1805)[19].
Antoine Joseph Gustave van Marcke (1806-1885)[19],[23], dit Joseph van Marcke. Dessinateur, artiste peintre, peintre décorateur puis photographe, il collabore souvent avec ses frères Jules Van Marcke et Édouard van Marcke pour des travaux de décorations à Liège[10],[18],[24]. À la suite du décès de son frère Jules en 1849, il épouse sa veuve, l'artiste peintre Julie Palmyre Robert (1802-1875), en 1850[18],[25].
Antoine Charles Xavier van Marcke (1808-1879)[19],[26], dit Xavier van Marcke, qui travaille dans l'atelier créé par son père[10] puis comme éditeur et lithographe[27] trouvant « le moyen d'imprimer sur porcelaine »[10]. Il fonde également en 1865 un studio de photographie avec son frère Joseph, qui fonctionne pendant deux années[28].
Tasse à café et sous-tasse en porcelaine décorées d'un paysage animé et de dorures, 1801-1810 (photographie de 1959 du KIK-IRPA), Liège, Grand Curtius.
Tasse à café et sous-tasse en porcelaine décorées de d'oiseaux et de branches peints et de dorures, 1791-1800 (photographie de 1962 du KIK-IRPA), Bruxelles, musée de la ville de Bruxelles.
Sibylle Valcke (rédaction de l'article), « Van Marcke de Lummen, Charles Emmanuel Clément », Dictionnaire des Peintres belges, op. cit., , p. 1097 (lire en ligne).
Guy Vandeloise, Dessins et peintures des van Marcke, Liège, Imprimerie Frédérickx, S.P.R.L. pour les Éditions du Musée Wallon, , 147 p. (OCLC470450471).