Charles Louis Picqué, né à Deinze en 1799, est le fils d'un maître tailleur d'habits, Philippe Picqué et de Marie-Josine Cras. Il étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Gand en qualité d'élève de Joseph Paelinck. En 1823, il obtient le premier prix de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et expose la même année au Salon de Gand[1]. En 1824, il propose deux œuvres au salon triennal de Bruxelles et reçoit le premier prix pour Le vieux Tobie, aveugle, bénissant son fils. En , il reçoit le grand prix de peinture au salon de Gand pour son Hébé et l'Aigle de Jupiter[2].
En 1827, il obtient une bourse d'études pour se rendre à Rome et s'y former durant trois ans. En 1830, il se rend également à Naples avant de revenir en Belgique. Il effectue également de nombreux séjours en Grande-Bretagne.
Le [N 1], Charles Picqué épouse à Bruxelles Marie Jeanne Françoise Catherine Lubin (1807-1861). Deux enfants naissent de cette union : Camille Joseph (1834-1909) et Virginie Hélène (1836-1917). Charles Picqué devient veuf en 1861.
Charles Picqué meurt, à l'âge de 69 ans, le , dans sa demeure rue de l'Étuve à Bruxelles[N 2].
Style
Charles Picqué demeure fidèle au néoclassicisme lorsqu'il séjourne à Rome, mais il prend des libertés dans l'application des préceptes néoclassiques en demeurant fidèle à son sens flamand de la couleur, évoquant les artistes baroques, tels Rubens et van Dyck. Outre des sujets religieux, Picqué peint également des scènes folkloriques durant sa formation à Rome[4].
1836 : Portrait de Thérèse Beyaert et de sa fille ;
1836 : Saint Roch guérissant les pestiférés ;
1838 : Portrait de Matthias Wolverley ;
1842 : Portrait de l'ingénieur Pierre Simons, conservé aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ;
1849 : Le Songe ;
1852 : La Crèche ;
1863 : Portrait de Léonard Beckers ;
1868 : Femme sortant du bain.
Galerie
Hébé et l'Aigle de Jupiter (1826).
Un saint-Bernard vient en aide à une femme perdue avec un enfant malade (1827).
Portrait de Léonard Beckers (1863).
Portrait de Cordelie de Meulemeester.
Notes et références
Notes
↑Son acte de mariage, rédigé en français le décrit comme « peintre d'histoire » et précise qu'il est né à Deinze le 2 messidor de l'an VII, soit le (acte n° 334 de l'année 1833).
↑Son acte de décès, rédigé en français le , précise qu'il est mort le , à cinq heures de l'après-midi, rue de l'Étuve, 78 et le désigne comme « artiste peintre ». Les déclarants sont : 1) Camille Picqué, 34 ans, sous-chef de section à la bibliothèque royale à Bruxelles, fils du défunt et 2) Charles Verrassel, 62 ans, papetier à Bruxelles (acte n° 2046 de l'année 1869).
Références
↑Direction de l'Académie de Gand, Exposition des productions d'artistes vivans ouverte le 4 août 1823 dans la ville de Gand, Gand, F. De Goesin-Verhaeghe, , 56 p. (lire en ligne), p. 36.
↑Prosper Claeys, Les expositions d'art à Gand 1792-1892, Gand, Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, , 130 p. (lire en ligne), p. 56.
↑Marc Eemans, L'art moderne en Belgique, Meddens, , 204 p. (ISBN978-2-87013-002-5), p. 13.
↑Joost De Geest, 500 chefs-d'œuvre de l'art belge, Bruxelles, Lannoo, , 510 p. (ISBN978-2-87386-470-5), p. 330.