Son vaste champ pictural couvre essentiellement les scènes de genre, les portraits, les paysages et les marines. Il est admis, en 1884, en qualité de membre du cercle artistique Als ik Kan et devient, en 1891, l'un des douze fondateurs du groupe Les XIII.
Biographie
Famille
Charles (Carolus Josephus) Mertens, né à Anvers, Groote Markt, no 4, le , est le fils légitimé de Johannes Josephus Augustinus Mertens (1842-1909), orfèvre, et de Maria Catharina Josepha Vander Poel (1839-1914), tous deux natifs d'Anvers, où ils se sont mariés le [1],[2]. Charles Mertens épouse à Royston, Hertfordshire, Angleterre, le Huberta Emilia Maria Vinck, née à Anvers le .
Formation
Après une formation d'orfèvre dans l'atelier de son père, où il ne se plaît guère à graver des bijoux, Charles Mertens travaille quelque temps dans le bureau commercial d'Armand Peltzer, où il ne montre aucune motivation. Son père l'autorise donc à devenir étudiant, de 1876 à 1885, à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il a, notamment comme professeur Charles Verlat, lequel remarque que Charles Mertens a une « vraie patte de peintre »[3],[4],[5].
Carrière
Charles Mertens est, en 1884, admis en qualité de membre du cercle artistique Als ik Kan, créé l'année précédente, et y demeure jusqu'en 1892[6]. En 1886, il est nommé professeur à l'Académie d'Anvers[4],[7].
En 1891, Charles Mertens devient l'un des douze membres fondateurs du groupe Les XIII et expose dès leur premier salon[14],[15],[16]. La Sécession de Munich, association d'artistes créée, deux ans auparavant, en réaction à l'académisme, le compte parmi ses membres correspondants en 1904[17], année où il expose au premier salon de La Libre Esthétique[18]. En 1905, il est l'un des fondateurs du cercle artistique Kunst van Heden[3]. Peu après, en 1907, il participe au programme décoratif ornant l'opéra royal d'Anvers[3].
Son vaste champ pictural couvre essentiellement les scènes de genre, les portraits, les paysages et les marines. Il est également aquafortiste et réalise des lithographies d'après les anciens maîtres de l'école hollandaise[4].
Selon Émile Verhaeren, en 1892, Charles Mertens est favorablement remarqué lors des expositions d'Als ik Kan, parvenant à la réalisation la plus complète. À la suite d'Henri de Braekeleer, il s'applique à l'évocation minutieusement détaillée de la vie des intérieurs familiaux, comme dans son Portrait de ma mère et son Goutteux, dans lesquels il met un sentiment sobre et contenu, valorisé par l'harmonie de teintes discrètes[19].
Réception critique
En 1894, dans son article consacré à Charles Mertens, l'écrivain Pol de Mont souligne l'évolution de l'art du peintre qui se dirige vers le luminisme et le pointillisme :
« En peignant, en 1891, Le Quatuor, Charles Mertens démontre qu'il n'est pas nécessaire de recourir aux teintes pâles et grises pour être luministe. Mertens a eu recours à la méthode du pointillisme et réussit, ce qu'auparavant était ignoré, à donner une telle solidité aux objets et un tel modelé aux figures charmant. […] Son Quatuor n'est pas un chef-d'œuvre, la perspective laissant à désirer, mais comme ce tableau est beau : le violoniste est illuminé, la posture de la dame est vraie et la lumière qui englobe tout est merveilleuse et brillante[20]. »
Portrait du peintre anversois Jules Lambeaux (1885), inventaire no 3058, format 52 × 64cm, gagné par l'Etat à la tombola de l'Exposition des Beaux-Arts, Bruxelles, 1887, aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles)[37] ;
37 œuvres, dont des peintures : L'Atelier du peintre (1884), Jeu de couronnes, Pêcheur dans sa barque au clair de lune, La Fileuse (1889), Trio (1891), Couple zélandais, La Cabine (1893) Le Cabaret rouge (1894) Le Marchand de gaufres (1895), Le Peintre Frans Van Leemputten (1913), Neige sur Linkeroever, Soir à Royston, Jardin à Calverley, et des études au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[38].
↑ ab et cAlain Jacobs, « Charles Mertens », sur kikirpa.be, (consulté le ).
↑ abcd et eEmmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, t. 3, Paris, Gründ, , 1238 p. (lire en ligne), p. 255.
↑ a et bLa Libre Esthétique, Catalogue de la première Exposition, à Bruxelles, du 17 février au 15 mars 1894, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 58 p. (OCLC866887077, lire en ligne), p. 26-27.
↑ a et bÉmile Verhaeren, « Als ik Kan », Journal de Bruxelles, no 333, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).