En 1634, Charles Liénard, sieur de L'Olive, colon à Saint-Christophe, part pour Paris afin de persuader la Compagnie des îles d'Amérique de lui permettre de coloniser la Guadeloupe. Arrivé à Dieppe, il y rencontre le sieur Jean du Plessis d'Ossonville à qui il expose son projet, et tous deux se rendent à Paris pour négocier avec la Compagnie. Le contrat, signé le 14février 1635[3], leur délivre une commission pour « commander ensemble dans l'île qu'ils habiteraient ». Les deux associés quittent le port de Dieppe le sur deux navires avec 554 personnes, parmi lesquelles se trouvent 4 missionnaires dominicains, 150 engagés et quelques familles.
« Le premier soin des gouverneurs fut de chercher un endroit confortable pour s'installer. À cet effet, ils parcoururent toute la côte et après beaucoup d'efforts, ils s'arrêtèrent par malheur à l'endroit le plus ingrat de toute l'île ... »
Les premiers mois sont très difficiles pour ces premiers colons. Victimes de la maladie et du manque de nourriture, nombre d'entre eux ne survivent pas. Les survivants décident de s'installer dans le sud de l'île du côté de l'actuel Vieux-Fort. Ils reçoivent alors l'aide des autochtones Caraïbes[6].
Malgré cela, Charles Liénard, Sieur de L'Olive, contre l'avis de Jean du Plessis d'Ossonville, s'attaque aux Indiens caraïbes (qualifiés de sauvages) pour prendre leurs femmes et voler leurs terres[7],[6].
« Madeleine Huguet, Etienne Huguet, Sieur de Bussy et Louis Huguet étaient les enfants de M. François Huguet, sergent royal en l'élection de Chinon, et de Françoise Chamaillard. Il est probable que la mère de Charles Liénard de L'Olive, Françoise Boynard, était veuve de Nn Chamaillard quand elle se maria à Pierre Liénard, sieur de L'Olive, et qu'elle avait de son premier mariage une fille, Françoise Chamaillart, qui épousa M. François Huguet; c'est ainsi que les enfants Huguet étaient les neveux de M. de L'Olive. Cette parenté est affirmée de la façon la plus précise par le mémoire de 1727. »
(Il s'agit d'un mémoire dressé à cette date, à fin d'anoblissement, par la famille Platelet de Lagrange, descendante de Guillaume Dorange).
(source GHC)
Le 26janvier 1636, il tue Yance, chef indien Kali'na et mettra, avec ses hommes, le feu à son village Manioukani de Rivière-Sens (actuellement quartier Rivière-Sens à Gourbeyre)[8]. Ce sera la première guerre franco-caraïbe de 1636-1642 en Guadeloupe[9]. Par la suite, les Prêcheurs se dissocièrent et obtinrent une concession importante dans le sud de l'île[10].
En 1638, L'Olive tombe malade. Philippe de Longvilliers de Poincy décide alors d'organiser la défense de l'île[11]. Le 4avril 1640, il est remplacé par Jean Aubert, ancien chirurgien du Roi à Saint-Christophe et époux de la veuve de Du Plessis[12] mais ne prendra ses fonctions que le 25 novembre[13] à la suite de conflits entre la Compagnie et le Commandeur de Poincy.
↑« Sainte-Rose – Sentwòz », sur l'Or des Îles, L'Or des Îles / Centre régional de documentation pédagogique de l’académie de la Martinique / Assemblée Nationale ANOM Sénat La Guadeloupe dans l’histoire: La Guadeloupe physique, économique, agricole, commerciale, financière, politique et sociale, 1492-1900 – Oruno Lara Histoire de la Guadeloupe, Volume 1 – Auguste Lacour Histoire de l’esclavage dans les colonies françaises…, (consulté le )
↑David Plouviez (Directeur de l’édition) et Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (Nantes), Défense et colonies dans le monde atlantique : XVe – XXe siècle (Actes de congrès), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Enquêtes et documents (Centre de recherches en histoire internationale et atlantique) », , 316 p. (ISBN9782753534674, OCLC896863263, BNF44232299)
↑Éric Roulet et laboratoire HLLI EA 4030 de l’université du Littoral Côte d’Opale (soutien), La Compagnie des îles de l'Amérique 1635-1651 : Une entreprise coloniale au XVIIesiècle, Presses universitaires de Rennes, , 810 p. (ISBN2753555419, OCLC1321964975), chap. 8 (« Capitaines généraux et lieutenants généraux »)
↑Mairie de Paris, « 2011, DU 229 - Substitution de la dénomination rue de
l’Olive à celle de rue l’Olive (18e) », Bulletin Municipal Officiel, (lire en ligne)
Joseph Rennard, Les Caraïbe, la Guadeloupe, 1635-1656 : histoire des vingt premières années de la colonisation de la Guadeloupe d'après les relations du R.P. Breton, Paris, G. Ficker, , 182 p. (OCLC19765026, BNF31198500)