Charles Auguste Guillaume Weissenbruch

Charles Auguste Guillaume Weissenbruch
Image illustrative de l’article Charles Auguste Guillaume Weissenbruch

Naissance
Sarrebruck
Décès [1] (à 81 ans)
Bruxelles
Profession journaliste, éditeur
Historique
Presse écrite Journal encyclopédique
Autres médias Société typographique de Bouillon

Charles Auguste Guillaume Weissenbruch, né le 24 juillet 1744 à Sarrebruck, mort le 1er mars 1826 à Bruxelles, est un journaliste et éditeur belge. Il est le beau-frère, l’associé puis le successeur de Pierre Rousseau au Journal encyclopédique et à la Société typographique de Bouillon. Il est également le gendre de l’éditeur d’Amsterdam Marc-Michel Rey.

Biographie

Fils d'un conseiller de Régence du prince de Nassau-Sarrebruk, Charles Auguste Weissenbruch[2] devient, par le mariage de sa sœur Louise-Frédérique le 30 septembre 1755, le beau-frère de Pierre Rousseau, propriétaire du Journal encyclopédique[3].

En juin 1771, il épouse Jeanne Marguerite Rey, fille de Marc Michel Rey, et devient ainsi le gendre du célèbre éditeur d'Amsterdam, qui publie Jean-Jacques Rousseau[4],[5].

Son fils Louis Jules Henry, né en 1772, prend sa succession, puis devient imprimeur de la préfecture, grâce à la protection de Louis-Ghislain de Bouteville du Metz, devenu commissaire du gouvernement français en Belgique. Il deviendra l’imprimeur du roi des Pays-Bas de 1815 à 1830[6].

Vie professionnelle

À 13 ans, en 1757, Weissenbruch est engagé comme apprenti par Pierre Rousseau[7]. En 1760, il est bombardé directeur du Bureau de la librairie, chargé du suivi des commandes et des livraisons[8].

Peu après la fondation de la Société typographique de Bouillon, il rachète en juin 1769 la part de Jean-Baptiste-René Robinet, qui s'en retire[9],[10], puis en mai 1772 celles des frères Jean et Jean-Louis Castilhon, qui ont repris le Journal de Trévoux[11]. Il prend également leur succession dans la rédaction du Recueil philosophique et littéraire de la Société typographique de Bouillon, qui paraît jusqu'en 1780[12],[13].

En 1776, il est nommé formellement directeur de tous les journaux que publie la Société typographique : le Journal encyclopédique, la Gazette des gazettes, le Journal de jurisprudence, et la Gazette salutaire. Mais Pierre Rousseau, qui réside à présent le plus souvent à Paris, continue à leur porter une grande attention[14].

Weissenbruch remplace Jean-Pierre Louis Trécourt à la direction de la Société typographique en 1783[15], et tente, avec un succès mitigé, de pallier ses nombreuses erreurs de gestion[16].

En 1785, après la mort de Pierre Rousseau, sa veuve et lui récupèrent le privilège des journaux[17]. La Société typographique est mise en liquidation en 1788[4].

En 1793, Weissenbruch, accusé de jacobinisme, est déclaré d'arrestation, mais est libéré par le garnison française responsable du château de Bouillon[18]. Il arrête la parution des journaux, continue à imprimer quelques ouvrages, puis transporte en 1795 les presses à Bruxelles[6].

Bibliographie

Ouvrages

  • (en) Raymond F. Birn, Pierre Rousseau and the 'Philosophes' of Bouillon, Genève, Institut et musée Voltaire, coll. « Studies on Voltaire and the eighteenth century » (no 29),
  • Georges Haumont, Roger Pierrot et Julien Cain, Le Journal encyclopédique et la Société typographique : exposition en hommage à Pierre Rousseau (1716-1785) et Charles-Auguste de Weissenbruch (1744-1826), Bouillon, Musée Ducal,
  • Françoise Tilkin, Trois siècles d’histoire du livre et de la pensée à travers le Fonds Weissenbruch, Bruxelles, Archives Générales du Royaume, coll. « Studia » (no 166), (présentation en ligne)

Articles

  • F. Clément, « Pierre Rousseau et les journaux de Bouillon », Annales de l’Institut archéologique du Luxembourg, nos 112-113,‎ 1981-1982, p. 66-114 (lire en ligne)

Notes et références

  1. Faire-part de décès, Fonds Weissenbruch, Université de Liège
  2. Il se fera appeler plus tard "De Weissenbruch"
  3. Haumont, Pierrot et Cain 1955, p. 16.
  4. a et b Clément 1981-1982, p. 88.
  5. Birn 1964, p. 106.
  6. a et b Haumont, Pierrot et Cain 1955, p. 37.
  7. Birn 1964, p. 79 et 143.
  8. Birn 1964, p. 99.
  9. Haumont, Pierrot et Cain 1955, p. 35-36.
  10. Birn 1964, p. 101.
  11. Birn 1964, p. 105.
  12. Birn 1964, p. 102.
  13. Lire sur Gallica
  14. Birn 1964, p. 143-144.
  15. Haumont, Pierrot et Cain 1955, p. 36.
  16. Birn 1964, p. 144.
  17. Clément 1981-1982, p. 87.
  18. Clément 1981-1982, p. 90..

Liens externes