Chapelle de la Maladrerie de Saint-Julien-du-Sault

Chapelle de la Maladrerie de Saint-Julien-du-Sault
Présentation
Type
Dédicataire
Construction
XIIIe siècle
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
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La chapelle de la Maladrerie de Saint-Julien-du-Sault est une ancienne chapelle située à Saint-Julien-du-Sault, en France[1]. Elle était consacrée à saint Nicolas.

Localisation

La chapelle est située dans le département français de l'Yonne, sur la commune de Saint-Julien-du-Sault.

Description

La chapelle de la Maladrerie de Saint-Julien-du-Sault (inscription par arrêté du ) se caractérise par un plan rectangulaire simple. Elle est construite avec des matériaux locaux en blocage de meulière. Malgré sa transformation en écurie, elle présente encore des traces d'origines : une niche sous la fenêtre gauche du triplet et un lavabo[2] monté en plein cintre aux arêtes chanfreinées dans le mur nord.

Comme la plupart des maladreries au Moyen Âge elle se trouvait à proximité de la voie romaine et d'un cours d'eau (l'Yonne).

Historique

Vue de la Maladrerie.

L'existence de la maladrerie dans le but de regrouper, isoler et soigner les gens atteints de la maladie rapportée d'Orient par les croisés est attestée dès 1211 dans une charte passant accord entre Miles d'Ordon et son oncle Hugues, prêtre de la « maison des lépreux de Saint-Julien » (domo leprosum Sancti Juliani)[3]

Elle était ouverte à toutes les couches de la population, puisqu'elle a accueilli le fils de Guillaume Macher, chevalier local.

Loys de Lescagne adjoint le gouvernement de la maladrerie à sa charge de capitaine du château en 1564, puis elle fut rattachée à l'Hôtel-Dieu de la ville en 1695 pour devenir une ferme, propriété de l'hospice.

La maladrerie disposait de son cimetière et une croix de bois, dressée sur une construction en gradin, servait de lieu de station le mardi des rogations à la procession de Saint-Julien[4].

Le seul bâtiment témoin de la construction primitive du XIIIe siècle est la chapelle. Mais à partir du XVIe siècle, la maladrerie n'eut plus qu'une activité agricole[4]. En 1812 elle fut divisée en deux fermes et la chapelle qui servait jusqu’alors d'écurie fut transformée et reçut à mi hauteur un sol intermédiaire carré par lequel on accédait par un escalier extérieur[5].

En 1853, on amputa la maladrerie de trois hectares et demi pour réaliser des voies ferrées sur la ligne de chemin de fer Paris-Lyon[5].

En 1853, les bâtiments furent remaniés et on reconstruisit le bâtiment d'habitation sur les plans de l'architecte Pourain[5].

Pendant l'Occupation, la Résistance y avait installé un émetteur et un récepteur radio que les Allemands ont vainement cherché. L'ensemble qui appartenait à la maison de retraite a été rénové fin 2006 pour un coût de 896 000  hors taxes pour les bâtiments et 115 500  pour la chapelle. En 2015, la municipalité l'achète pour 1 400 000  dans le but d'y développer des activités de loisirs, pédagogiques et touristiques[6]. Lors du conseil municipal d', 500 000  supplémentaires ont été attribués à la Maladrerie[7]. Un golf municipal, géré par l'Association pour le Développement du Golf Educatif, de 9 trous assorti d'un practice de 25 postes, sur un terrain de 11 hectares est inauguré au printemps 2014. La pédagogie d'initiation est délivrée par la Bill Owens Academy[8].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1925[1].

Notes et références

  1. a et b « Chapelle de la Maladrerie », notice no PA00113819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Lavabo.
  3. Revue d'histoire de l'Église de France, no 61, 1975
  4. a et b Maurice Papelard, « La maladrerie de Saint-Julien-du-Sault », in Écho de Joigny no 13; 1974
  5. a b et c Marc et Danièle Barbier et Jean-Luc Dauphin, « Recherche sur la maladrerie de Saint-Julien-du-Sault et sa chapelle Saint-Nicolas », in Études Villeneuviennes no 11, 1988
  6. L'Yonne Républicaine du 8 Juillet 2015
  7. L'yonne Républicaine du 10 avril 2019
  8. L'Yonne républicaine, article du 5 mai 2013

Annexes

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