Chapelle de la Madeleine de Malestroit

Chapelle de la Madeleine
Alexandre Bloch, La Chapelle de La Madeleine à Malestroit -
15 nivose an III
, 1886
Présentation
Destination initiale
Dédicataire
Construction
Propriétaire
commune
Patrimonialité
État de conservation
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
faubourg de la Madeleine
Coordonnées
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La chapelle de La Madeleine est une ancienne chapelle en ruines, située dans la commune de Malestroit dans le Morbihan[1].

Historique

Ces ruines sont celles d'une ancienne léproserie[2], devenue en 1129 prieuré de l'abbaye de Marmoutier[3]. La chapelle romane est agrandie au sud au XVe siècle.

En 1343, les plénipotentiaires de Philippe VI de Valois et d'Édouard III d'Angleterre y signent la célèbre trêve de Malestroit[3]. La chapelle se dégrade progressivement à partir de la fin du XVIIe siècle[4].

Un affrontement entre des soldats républicains et un groupe de Chouans y a lieu le . La violence des combats est décrite dans une peinture d'Alexandre Bloch[5].

La chapelle est désaffectée en 1870[5] et détruite par un incendie en 1880[4]. Ses vitraux (XVe siècle, XVIIe siècle relatant la légende de sainte Marie Madeleine) sont décrochés et entreposés dans le grenier du presbytère par le maire pour les protéger, alors que la chapelle tombe en ruine[6]. Ils sont achetés par Émile Zola en 1889 pour orner les fenêtres de son cabinet de travail[5]. William Randolph Hearst les achète en 1903 pour 12 000 francs[7]. Les vitraux sont offerts à la Saint David's School (en) en 1958, où ils ornent la chapelle[7],[6].

Les ruines de la chapelle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Description

Le clocher-mur fortifié est le plus ancien du département[3]. Le pignon roman[8], partie la plus ancienne de l'édifice ruiné, est renforcé par quatre contreforts. Ceux du centre encadrent un arc de plein cintre. Une porte en arc brisé s'ouvre en retrait. Le sommet des deux contreforts centraux est joint par des arcs en porte-à-faux reposant au centre sur un corbeau. Ils portent le petit clocher rectangulaire à deux ouvertures qui s'achève par un fronton décoré d'un blason, ajouté au XVIIe ou au XVIIIe siècle[1]. Le pignon est prolongé au sud par le mur de la double nef du XVe siècle. Celui-ci est percé de deux grandes fenêtres en arc brisé (traces de remplages)[3] séparées par un contrefort. Une petite porte s'ouvre au sud de celui-ci[9].

Des éléments sculptés (frises, pieds de colonnes) de l'ancien édifice sont exposés dans la nef arasée[5]. Traces de l'abside ronde[1].

Références

  1. a b c et d « Chapelle de La Madeleine », notice no PA00091417, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Essai d’Inventaire des léproseries en Bretagne, J.C.Sournia et M.Trevien. », sur Persee.fr
  3. a b c et d « Malestroit », sur infobretagne.com
  4. a et b « Chapelle Sainte Marie-Madeleine, puis octroi, place de La Madeleine (Vannes) », sur patrimoine.bzh
  5. a b c et d « MALESTROIT (Morbihan) : Chapelle romane de la Madeleine, des XIe, XIIe, XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles, et désaffectée en 1870. », sur chantony.fr
  6. a et b Joël Bigorgne (photogr. Thierry Creux), « Le destin extraordinaire des douze vitraux de Malestroit », Ouest-France, no 24202,‎ , Der' (ISSN 0999-2138, lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  7. a et b Léna Lutaud, « Le mystère des vitraux d'Émile Zola enfin résolu à New York », Le Figaro, vol. Le Figaro et vous, no 24667,‎ , p. 30 (ISSN 0182-5852, lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. « Base Mérimée »
  9. « Chapelle de la Madeleine, boulevard de la Madeleine (Malestroit) », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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