Les championnats du monde de pentathlon moderne 2021, 63e édition des championnats du monde de pentathlon moderne, ont lieu du 7 au au Caire, en Égypte. Originellement attribués à la Biélorussie, ils lui sont retirés en raison de l'instabilité politique du pays et des pressions internationales[1].
Ces championnats sont l'occasion de gagner l'une des onze dernières places aux Jeux olympiques de 2020 chez les hommes comme chez les femmes, soit en obtenant une médaille individuelle, soit en assurant sa qualification par le biais du classement mondial. Les qualifications ne pouvant s'obtenir qu'individuellement, les pentathloniens non-qualifiés font largement l'impasse sur les relais pour augmenter leurs chances de bien figurer en individuel. D'autres, déjà qualifiés pour les Jeux, préfèrent faire l'impasse sur la compétition tout entière pour optimiser leur préparation olympique, comme par exemple Marie Oteiza ou toute l'équipe britannique, dont Kate French, Joseph Choong ou James Cooke.
Du fait de l'exclusion de la Russie par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de toutes compétitions internationales jusqu'en en raison d'un scandale de dopage d'État, les pentathloniens russes ne peuvent représenter officiellement leur pays. Ils participent donc de manière « neutre » à la compétition en représentant leur fédération sportive, la fédération russe de pentathlon moderne.
Seconde épreuve des championnats, le relais masculin voit s'affronter 14 équipes. L'équipe russe, pourtant constituée de remplaçants, l'emporte face à la Corée du Sud et sa meilleure équipe possible en capitalisant sur une excellente escrime qui les voit prendre 40 points d'avance sur les Coréens. Bien placée avec deux secondes de retard sur la Russie avant le combiné, l'équipe de Chine est finalement dépassée par la Corée du Sud mais assure la troisième place.
L'épreuve individuelle féminine s'est déroulée les 11 et , en troisième position dans le calendrier des championnats. La Biélorussie conserve ce titre pour la troisième édition consécutive avec le second titre personnel d'Anastasiya Prokopenko en l'absence de favorites telles que Kate French et Marie Oteiza, gagnantes de 3 des 4 épreuves de la coupe du monde à elles deux. Malgré deux performances autour de la 30e place, Prokopenko domine l'épreuve d'escrime et survole le combiné pour s'imposer avec une petite marge d'avance sur Élodie Clouvel qui a battu au sprint Michelle Gulyas pour l'argent. Les trois athlètes obtiennent ainsi une qualification pour les Jeux olympiques.
Les Allemandes, pas récompensées en individuel, réalisent toutefois un tir groupé dans le top 10 qui leur vaut une médaille d'or par équipes en additionnant les trois meilleures performances. La Hongrie et la Biélorussie, plus inégales en performance, complètent le podium loin derrière l'équipe d'Allemagne.
Le relais féminin est la première épreuve disputée. Onze équipes seulement se disputent le titre, beaucoup d'équipes ou de pentathloniennes ayant choisi de faire l'impasse sur ces championnats à deux mois des Jeux olympiques. La Biélorussie et la Russie, sous la bannière de la fédération nationale, ayant aligné leurs meilleures équipes, se partagent logiquement les deux premières places. La Hongrie complète le podium avec 40 points de retard sur les russes, soit 40 secondes de retard sur la ligne d'arrivée.
15 équipes se disputent les ultimes médailles de ce championnat lors du relais mixte. La Corée du Sud l'emporte grâce à leur parcours d'escrime et un sans-faute en équitation. L'équipe russe, bien placée pour disputer la médaille d'or aux Coréens, est éliminée lors de l'épreuve d'équitation et choisit d'abandonner. Deux autres équipes, dont le pays hôte, ont abandonné avant la fin du pentathlon.