Centre de traitement de l'alerteLe centre de traitement de l'alerte (CTA) est une composante du système d'alerte des pompiers français. Le CTA est l'échelon avancé du centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) pour la réception, le traitement et la réorientation éventuelle des appels destinés à demander des secours[1]. Les CTA sont définis à l'article R1424-44 du Code Général des Collectivités Territoriales. MissionsLa circulaire du 24 juillet 1991[2] fixe les missions des Centres de Traitement de l'Alerte, à savoir :
HistoriqueL'histoire administrative a légué un ou plusieurs CTA par département à l'origine chargés de recevoir les appels d'urgence no 18. La tendance des dernières décennies, en parallèle à la "départementalisation" des services d'incendie, a conduit à une centralisation des CTA (un par département). Les départements continuant à fonctionner avec plusieurs CTA sont aujourd'hui l'exception (au plus deux à quatre centres dans quelques départements). Les CTA des sapeurs-pompiers français reçoivent le numéro d'urgence 18, mais aussi le n° 112 (numéro européen commun) à plus de 85 % (les centre de réception SAMU pour 15 % des départements). Une dizaine de départements fonctionnent en plate-forme de réception unique sapeurs-pompiers/SAMU n°18-112-15. La tendance actuelle est à la généralisation des plates-formes de réception communes sapeurs-pompiers/SAMU. Par exemple, les départements de l'Essonne, de la Haute-Savoie, de l'Ariège, du Vaucluse ont regroupé le 18 et le 15 dans une salle commune, dans les locaux du SDIS. Une réflexion est en cours pour associer le 17 avec le 18 notamment. En effet, lors d'un sinistre (incendie, accident, etc.), les deux services sont alertés en parallèle et collectent des informations complémentaires. Les CTA regroupant les traitements des appels aux pompiers (112 et 18) et aux SAMU (15), sont nommés des CTRA. Différents CTA regroupés en un seul portent le nom de pôle (exemple : CTA Cambrai + CTA Valenciennes = pôle de Le Quesnoy dept 59 nord). Au-delà, des expérimentations sont menées pour créer des plates-formes de réception virtuelles entre les services publics de sécurité et de secours : police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, SAMU, assurant une plus forte interconnexion et une meilleure coordination opérationnelle entre les services (17-18-15-112) Les systèmes informatiques d'aide à la décisionLes CTA sont tous équipés d'un système d'aide à la décision permettant l'alerte des moyens les plus adéquats en fonction des renseignements pris auprès de l'appelant. L'opérateur du CTA décroche le téléphone, et tout en interrogeant l'appelant, remplit les champs du logiciel d'alerte :
Il valide ensuite les informations. Le logiciel fait une proposition des moyens les plus adaptés à la localisation et à la nature. L'opérateur valide ou effectue une correction. Il réfère à son chef de salle si nécessaire. En fonction de la nature, du lieu, des moyens alertés et du contexte, l'opérateur CTA est amené à contacter et informer d'autres personnes et services (SAMU, Enedis, GrDF, RTE, Police, Gendarmerie, etc.) Les prestataires principaux du marché français des SDIS
Un logiciel unique, dénommé NexSIS 18-112[3] cherche à remplacer les différents outils actuellement utilisés pour gérer les alertes et moyens de secours. Initialement prévue pour une mise en oeuvre progressivement dans les SDIS à partir de fin 2020[4], cette plateforme numérique n'est toujours pas opérationnelle fin 2023. L'agence du numérique de la sécurité civile[5], créée en 2018 est chargée d'assurer la conception, le déploiement, la maintenance et le fonctionnement de NexSis 18-112[6]. Données statistiquesEn 2021, d'après les données de la direction générale de la Sécurité civile et de la Gestion des crises, 70 % des appels reçus par les CTA provenaient du 18 et 30 % du 112. Sur les 16 620 980 appels reçus durant l'année, près d'un quart (24 %, selon des données partielles) était injustifié[7]. Références
|