Selon l'ONG Greenpeace Japan, le redémarrage des réacteurs de Sendaï constitue un symbole pour le gouvernement alors que le Japon s’apprête à célébrer le premier anniversaire de l'arrêt du dernier réacteur nippon[4].
Selon Akira Kimura, spécialiste d'études sur la paix à l'université de Kagoshima, "le gouvernement japonais ne fait que forcer l'adoption de ses objectifs, au mépris total de la volonté du public, et il y a clairement une forte pression sur l'autorité de réglementation nucléaire de la part du gouvernement de Shinzō Abe"[5].
2015 : redémarrage des deux réacteurs
Le 11 août 2015, l'exploitant de la centrale relance le réacteur no 1 à plein régime[6],[7]. bien que la population japonaise soit majoritairement contre le redémarrage des centrales nucléaires depuis la catastrophe de Fukushima[8]. Environ 200 manifestants antinucléaires se sont déplacés pour l'occasion, dont Naoto Kan, qui était Premier ministre du Japon en 2011 lors de la catastrophe[9],[10].
Le redémarrage a été interrompu[11] vendredi 21 août en raison d’un problème de pompe au niveau du système secondaire de refroidissement, a annoncé un porte-parole de la compagnie Kyushu Electric Power.
Le second réacteur de Sendai redémarre en octobre 2015.
Risques environnementaux
Risque sismique
Ravivée par les séismes de 2016 de Kumamoto, l’activité sismique de l'île de Kyushu suscite des inquiétudes sur la centrale nucléaire de Sendaï, située à environ 120 km de l’épicentre du séisme du 14 avril[12].
Risque volcanique
Le Japon, qui abrite plus de 100 volcans actifs, se trouve sur la Ceinture de feu du Pacifique. En particulier, la centrale de Sendai est située à une cinquantaine de kilomètres du Mont Sakurajima, un volcan actif qui entre souvent en éruption[13].
Pourtant, selon Toshitsugu Fujii, volcanologue japonais qui préside le groupe gouvernemental sur la prédiction de l’éruption des volcans, « il est impossible d’assurer que les réacteurs de Sendaï sont à l’abri du risque volcanique, d'autant plus qu’il n’est pas à exclure un regain d’activité volcanique à la suite du séisme de 2011»[14].
En octobre 2014, le volcan Ioyama situé dans la chaîne montagneuse de Kirishima, à environ 64 km de la centrale de Sendai, subit de petites secousses qui pourraient conduire à une éruption[13].
↑« Le Japon suspend le redémarrage du réacteur nucléaire de Sendai », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑« Japon : l’activité sismique de Kyushu suscite des inquiétudes sur les centrales nucléaires », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )