Castrum Vesulium

Reproduction du Castrum Vesulium

Le Castrum Vesulium (château de Vesoul en latin) était un château fort situé sur La Motte, qui donna naissance à la ville de Vesoul. Le château a été construit au cours du Moyen-Age et détruit en 1595.

Histoire

Vestiges du château, au sommet de la Motte (photo prise en 2016)

Le château est construit au cours du Haut-Moyen-Age sur le sommet de La Motte, une butte-témoin calcaire surplombant la vallée du Durgeon culminant à 375 mètres d'altitude. Cet emplacement d'importance stratégique permettant de repérer de loin l'approche de l'ennemi constitue un site défensif de premier choix durant les périodes des guerres médiévales[1]. Le château est édifié par les comtes de Portois qui délaissent Port-sur-Saône, rasé par les Normands, pour s’installer sur ce nouveau site, situé à 10 kilomètres au sud-est de Port-sur-Saône. Sur ce site, des objets datant de l'Antiquité, principalement des monnaies et des médailles à l'effigie des premiers empereurs romains ont été découvert par des archéologues. En effet, sur ce site passait à proximité des voies romaines reliant Mandeure à Port-sur-Saône (axe Est-Ouest) et Besançon à Luxeuil (axe Nord-Sud)[2].

Le plus ancien document mentionnant le Castrum Vesulium date de 899[3].

Les comtes, vassaux des comtes de Bourgogne, prennent le titre de vicomtes : le premier connu (en 1019) par les textes est Gislebertus, viscomes vesuli castri (vicomte du château de Vesoul )[4].

Vers 1030, le site est appelée Castellum, terme qui désigne un camp fortifié.

Plaque commémorative du massacre de 1479

Les comtes de Portois fondent ensuite, en 1092, le prieuré du Marteroy sur le versant oriental de la Motte[5].

Dés le XIIe siècle, le château de développe et une cité voit le jour sur le flanc sud de la Motte.

Assiégé et détruit partiellement en 1479 par Louis XI durant la guerre de succession de Bourgogne, puis reconstruit, le château est pris et totalement démantelé par les troupes de Henri IV en 1595 ; il ne sera pas reconstruit.

Fortifications

Le Castrum Vesulium comportait deux enceintes. La première enceinte du château était de forme irrégulière et se trouvait à environ 150 mètres du sommet de la Motte, dans le sens de l'ascension. La deuxième enceinte se trouvait à environ 50 mètres du sommet, sur le vaste plateau où se trouve l'actuelle chapelle Notre-Dame-de-la-Motte. Cette enceinte ne comportait probablement qu'une seule porte fortifiée, mais plusieurs poternes avait été percées. Quelques maisons se trouvaient entre la première et la deuxième enceinte. Toutes les fortifications ont été détruites[6],[7]

Fortifications de la première enceinte
  • Tour Notre-Dame
  • Tournelle des Boilloz, située à l'est, en direction du prieuré du Marteroy
  • Tour de la Poterne (ou tour des Haberges), située à l'ouest, en direction des Haberges
  • Tour de Froitcul, située au nord
Fortifications de la deuxième enceinte
  • Tour de la Basse-Cour, située à l'est, elle dominait la tournelle des Boilloz
  • Tour du Prévôt, située à l'ouest, elle dominait la tour de Haberges
  • Tournelle des Prisonniers, située à l'ouest, elle était une annexe de la tour du Prévôt
  • Grosse Tour, située au nord, elle a notamment été renforcée par Philippe Le Bon
  • Tournelle de Faucogney

Vicomtes du chateau

Gouverneurs du chateau

  • Richard de Dampierre[8]
  • Jacques de Villafans

Notes et références

  1. « le Castrum Vésulium », sur le site de l'office du tourisme de Vesoul (consulté le ).
  2. « Carrefour des voies »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de la culture de la région (consulté le ).
  3. « Vesoul », sur le site de la sarl BONTOURISM (consulté le ).
  4. « Les vassaux du château », sur missiontice.ac-besancon.fr (consulté le ).
  5. « La construction du château »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de la culture de la région (consulté le ).
  6. Jules Finot, Les sires de Faucogney, vicomtes de Vesoul. Notices et documents, H. Champion, , 304 p. (lire en ligne), p. 14-21
  7. Reproduction du Castrum Vesulium et de ses fotifications (voir légende)
  8. Histoire de Vesoul, Partie 1, Livre I, Chapitre V, p.39 : de Alfred Gevrey, 1865

Liens externes