Caroline Rey-SalmonCaroline Rey-Salmon
Caroline Rey-Salmon, née le à Paris, est une pédiatre légiste française. De à , elle est vice-présidente de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). BiographieElle naît le , dans le 10e arrondissement de Paris. Elle devient interne de l'AP-HP en 1985[1]. Elle est connue pour être la toute première pédiatre légiste de France[2]. Elle est à l'origine de l'ouverture de la première unité médico-judiciaire pour mineurs à l'hôpital Trousseau, en 2003[2],[1]. Elle est membre de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) dès sa création, en 2021. Cette même année, elle déroule un exposé sur l'inceste lors des Journées nationales de médecine générale[3]. Elle est nommée vice-présidente de la Ciivise le , après l'éviction du juge Édouard Durand[4]. Sa nomination s'inscrit dans un contexte tendu, la majorité des associations du domaine souhaitant le maintien du juge Durand[5],[6],[7]. Sur Mediapart, Rey-Salmon est décrite comme « aux antipodes » de l'ancienne équipe dirigeante de la Ciivise[8]. D'après Le Parisien, elle s'était opposée à une mesure-phare de la Ciivise, rendre obligatoire le signalement des violences sexuelles faites aux enfants par les médecins[9]. À la suite d'un dépôt de plainte pour « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction », elle annonce son retrait de la direction de la Ciivise le [10]. Vie privéeMariée à un chirurgien, elle est mère de deux enfants[1]. ControversesD'après Le Figaro, Caroline Rey-Salmon a été accusée d'utiliser le concept controversé de syndrome d'aliénation parentale « pouvant entraîner un risque d’erreur judiciaire et proscrit par la Ciivise », une accusation qu'elle conteste[11]. Accusation d'agression sexuellePeu après sa nomination dans l'équipe dirigeante de la Ciivise, elle est accusée d'agression sexuelle à la suite du dépôt de plainte d'une femme de 25 ans qui témoigne d'un examen gynécologique intrusif dans le cadre d'une enquête judiciaire pour inceste en 2020[12],[13],[14]. Cette jeune femme témoigne porter plainte car elle ne « supporte pas » de voir Caroline Rey-Salmon nommée à la tête de la Ciivise[15]. Caroline Rey-Salmon « conteste l'intégralité des accusations dont elle fait l'objet »[15]. Une pétition de soutien demandant « la mise en retrait sans délais de Caroline Rey-Salmon » de la Ciivise par principe de précaution comptait quelques centaines de signatures le [11]. La plainte est classée sans suite en août 2024[16]. Détermination de l'âge osseux et expulsion de mineurs étrangersDans un article paru en 2009 dans le Journal du droit des jeunes[17], Jean-Luc Rongé reprochait à Caroline Rey-Salmon d'utiliser dans ses expertises judiciaires des méthodes radiologiques qualifiées de peu fiables par l'Académie de médecine pour déterminer qu'un jeune étranger avait « un âge physiologique supérieur à dix-huit ans », l'exposant ainsi à une potentielle expulsion du territoire (les mineurs bénéficiant à l'inverse de mesures de protection). Expertises dans des dossiers de bébés secouésD'après Le Parisien[18], Caroline Rey-Salmon a fait l'objet d'une plainte pour « faux intellectuel et usage de faux, tentative d'escroquerie au jugement et mise en danger de la vie d'autrui » déposée en auprès du tribunal judiciaire de Paris par un père de famille. Ce dernier lui reprochait d'être à l'origine de « mensonges délibérés et de falsifications » l'ayant conduit à subir huit ans de procédure judiciaire pendant lesquels sa femme et lui étaient accusés d'avoir maltraité leur enfant, avant d’être acquittés. En 2014, leur fils alors âgé de quelques mois avait chuté dans les bras de son grand-père et un hématome sous-dural avait été retrouvé à l'hôpital Necker, conduisant à un signalement pour syndrome du bébé secoué. Si l'enfant se porte bien, son père reproche à Caroline Rey-Salmon, expert judiciaire spécialisée de ce syndrome et co-autrice des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le sujet, d'avoir produit des « affirmations trompeuses » conduisant à ce qu'il vive « huit ans en enfer, en étant soupçonné d’être un monstre ». Ouvrages
Notes et références
Liens externes
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