Caroline Denervaud, née à Lausanne, en 1978, est une artiste plasticienne et danseuse suisse qui vit et pratique actuellement à Paris.
Biographie
Caroline Denervaud étudie la danse et la chorégraphie au Laban Centre à Londres. Après un accident, elle décide de se former aux Beaux-Arts de Paris, avant d'entrer au Studio Berçot pour y étudier les arts plastiques et le stylisme[1],[2]. Décrivant son style comme « poétique, joueur, parfois risqué, un peu naïf, spontané, sans doute assez abstrait », l'artiste commence à montrer son travail au public sur Instagram, préférant l'anonymat d'un pseudo[3].
Affirmant sa filiation avec la danseuse Pina Bausch, Caroline Denervaud effectue un stage aux côtés de la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker[4]. Parmi ses figures tutélaires, des années 1920-1930 à la fin des années 1950, elle cite Picasso, les artistes du groupe Dada, ou encore la nouvelle école du Paris d'après-guerre, dont Serge Poliakoff ou Maurice Estève[5]. Son rapport aux arts plastiques se retrouve dans des performances dansées, où l'artiste associe mouvement spontané, dessin et peinture[1],[6].
« Mon travail porte sur une quête d’équilibre, la recherche d’une stabilité instable. Libéré de toute pensée, seul le langage du corps s’exprime à travers une peinture en mouvement.
Le geste balance de l’intrinsèque à l’extrinsèque. Le rythme crée la ligne et forme les possibilités visuelles, jouant sur la tension ou le lâcher-prise, la lenteur ou la rapidité, dans un espace-temps restreint.
Cette performance auto-filmée délivre une Trace, complétée ou non plus tard à la caséine.
Des compositions abstraites construites dans un jeu d'équilibre, de formes et de couleurs, qui narrent une histoire cachée. Un ressenti fixé sur le papier. »
— Caroline Denervaud
Outre les grandes toiles, les peintures à la caséine sont de plus petit format, parfois accompagnées de collages, dans lesquelles l’impulsion vient d'abord d’une structure brièvement tracée sur le papier, qui fait ensuite coexister harmonieusement des formes dans l’espace final[7],[8]. L'improvisation tient une place majeure dans la recherche artistique de l'artiste, à travers son propre langage corporel, qui la conduit à tracer une ligne témoin de sa libre expression[9].
Expositions et collaborations
2016 : Instagram Takeover, Musée du Jeu de Paume, Paris