La canne royale est un instrument de mesure ancien linéaire utilisée dans la construction. Sa longueur était de 555 lignes-de-roi, soit environ 1,25 mètre.
Étymologie
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En l'an 571 av. J-C, la canne est une sorte de mesure[a],[b]. Le prophète, Ézéchiel (622-571 av. J.-C.) la décrit comme ayant six coudées et un palme, ou plutôt six coudées et six palmes, c'est-à-dire six coudées Hébraïques, dont chacune sont plus grande d'un palme que la coudée Babylonienne. Résidant à proximité du fleuve de l'Euphrate, le prophète constate que la mesure de la coudée est moins grande qu'en Palestine. La coudée Hébraïque possède vingt-quatre doigts ou six palmes, ou environ vingt pouces et demi, en prenant le pouce à douze lignes ; ce qui donne à la canne ou calamus cent vingt-trois pouces ou dix piés (ou pied[3]) trois pouces de notre mesure[1].
Canne, mesure Romaine, composée de dix palmes, qui font six pieds onze pouces de roi[4].
Canne, mesure de longueur, dont on se sert beaucoup en Italie, en Espagne et dans les provinces méridionales de la France, et qui est plus ou moins longue en différents endroits[1].
À Naples, la canne vaut sept pieds trois pouces et demi Anglais, ce qui fait une aune et quinze dix-septièmes d'aune de Paris ; ainsi 17 cannes de Naples font 32 aunes de Paris. La canne de Toulouse et de tout le haut Languedoc est semblable à la varre d'Aragon[5], et contient 7 pieds 8 pouces Anglais. À Montpellier, en Provence, en Dauphiné et en bas Languedoc, elle contient 6 pieds 5 pouces et demi Anglais[1].
La canne de Toulouse contient cinq pieds cinq pouces six lignes de notre mesure, qui font une aune et demie de Paris[5] ; ainsi deux cannes de Toulouse font trois aunes de Paris[1].
Celle de Montpellier et du bas-Languedoc a six pieds neuf lignes de longueur, et fait une aune deux tiers de Paris ; ainsi trois de ces cannes font cinq aunes de Paris[1].
L'usage de la canne a été défendu en Languedoc et en Dauphiné par arrêt du conseil du et , suivant lesquels on ne peut se servir dans ces provinces, pour l'achat et vente des étoffes, que de l'aune de Paris au lieu de canne[1].
La canne de Toulouse en usage dans plusieurs régions de France mesurait 1,7955 m[7]. On retrouve cette canne dans l'Aude[8] par exemple, mais aussi en Pays Niçois dont la toise mesurait 7/6ème de canne de Toulouse.
Notez que la sixième part de la canne de Toulouse mesure environ 299,25 millimètres, soit la valeur du pied royal ancien d'Égypte.
Ceci n'est pas une simple coïncidence, mais est dû au fait que le pied de roi ancien entretient avec le pied romain le ratio 54 : 49. Le pied romain, de son côté, entretient avec le pied royal ancien égyptien le ratio 98 : 99, relation issue du remen de construction. La canne de Toulouse est définie mesurant onze douzièmes de la toise ancienne. Les deux valeurs s'égalent donc obligatoirement.
Pour le Comté de Nice, le « Tableau de comparaison entre les mesures anciennes usitées dans le département des Alpes-Maritimes et celles qui les remplacent » édité en l'an IX chez Canis & Cie, dans le 2e arrondissement ayant pour chef-lieu Monaco[9] :
↑Jean Jacquart, « Pierre Charbonnier (SOUS la direction de), Les anciennes mesures locales du Massif central d'après les tables de conversion, Clermont-Ferrand, Institut d'Études du Massif Central, 1990, 266 p. », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 48, no 2, , p. 395–396 (ISSN0395-2649 et 1953-8146, DOI10.1017/s0395264900082779, lire en ligne, consulté le )
↑Magdeleine Motte, La cana e lo destre. Essai de métrologie des pays Occitans de la préhistoire au XVIIIème siècles., Edition de la maison des sciences et de l'homme,, (ISBN978-2-7351-1142-8), p. 103
[1878] Jules Michel (1829-1901), Essai sur les diverses mesures de longueur et de superficie employées en France avant l'adoption du système métrique, Lyon, imp. Riotor, , 46 p., in-4° (BNF30942465, lire en ligne).
Paul Guilhiermoz, « De l'équivalence des anciennes mesures. A propos d'une publication récente », Bibliothèque de l'École des chartes, no 74, , p. 267-328 (lire en ligne)
Docteur Colombe, « La valeur de la « canne » d'Avignon au XIVe siècle », Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 2e série, t. XVII, , p. 35-49 (lire en ligne)
[1994] Pierre Charbonnier (1933-) (dir.), Centre de recherches d'histoire des entreprises et des communautés, Les anciennes mesures locales du Midi méditerranéen d’après les tables de conversion, Clermont-Ferrand, Presses Univ. Blaise Pascal, , 280 p., 24 cm (ISBN2-8774-1064-1, OCLC123259859, BNF35701811, lire en ligne).