Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : « Canna »[1],[2],[3], « Balisier à chapelet »[3], « Balisier d'Inde[3], « Conflore »[3], « Balisier »[2],[3], « Gonflore »[3], « Safran marron »[3], « Sissive[3], « Balisier comestible »[1], « Tous-les-mois »[1], « Balisier rouge »[2], « Canna comestible »[2], « Canna d'Inde »[2].
Origine
L'espèce est originaire d'Amérique tropicale, en particulier des Caraïbes. Elle a été largement diffusée dans toutes les régions tropicales où elle peut facilement devenir subspontanée. Les archéologues ont découvert que le canna était cultivé au Pérou il y a 4 500 ans[réf. nécessaire].
Les larges feuilles ressemblent à celles du bananier. Elles sont larges, vertes ou vert violet, avec des pétioles courts et une forme elliptique. Elles peuvent mesurer 30 à 60 cm de long et 10 à 25 cm de large, avec la base obtuse ou étroitement cunéiforme et l'apex brièvement acuminé ou fort[réf. nécessaire].
Les fleurs sont hermaphrodites et apparaissent de juillet jusqu'aux premières gelées. Elles peuvent être de couleur rouge, jaune ou orange[réf. nécessaire].
Les fruits sont des capsules globuleuses et verruqueuses, de 1,5 à 3 cm de long, de couleur marron à maturité, contenant une quinzaine de graines[réf. nécessaire].
Les graines de la taille d'un petit pois ont la forme de billes noires luisantes et très denses (elles coulent) et très coriaces. Pour les faire germer, il est d'ailleurs nécessaire de les laisser tremper dans l'eau deux à 3 jours[réf. nécessaire].
Culture
Le canna est une plante tropicale de croissance rapide. En zone tempérée, on la plante à la mi-mai (après les derniers gels) au soleil et au chaud et surtout à l'abri du vent. Le canna apprécie une terre riche et légère. On plante les rhizomes de 5 à 10 cm de profondeur tous les 30 à 50 cm selon leur hauteur. Donner régulièrement de l'engrais en période de croissance[réf. nécessaire].
La plante fleurit de juillet jusqu'aux premiers gels[réf. nécessaire].
Canna indica est peu rustique, elle est sensible au gel. Dans les zones où les températures hivernales descendent à moins de −10 °C, il faut extraire les rhizomes de terre pour les conserver hors gel (5 à 10 °C) dans de la tourbe ou du sable légèrement humide pour qu'ils ne sèchent pas puis les replanter au printemps après les derniers gels[réf. nécessaire].
La multiplication du Canna est très simple soit par division des rhizomes tous les 4 à 5 ans soit par semis. Les graines doivent être placées dans l'eau trois jours avant le semis pour les ramollir. Une graine semée en fin d'hiver peut donner une belle plante qui fleurira seulement six mois après le semis[réf. nécessaire].
Utilisation alimentaire
En Europe, le canna est surtout utilisé comme plante ornementale dans les jardins, tandis qu'en Amérique latine, il est principalement cultivé pour ses rhizomes, qui sont importants pour l'alimentation humaine et l'agro-industrie[réf. nécessaire].
Les rhizomes de Canna indica (achira) mesurent jusqu'à 60 centimètres de long et sont comestibles. Ils peuvent être mangés crus, mais sont habituellement cuits au four. Cuits, les rhizomes deviennent translucides, mucilagineux et sucrés. La fécule appelée Achira ou Sagu (comparable à celle de l’arrow-root) est produite en broyant ou en pilant les racines et en les trempant dans l'eau puis en séparant les granules d'amidon des fibres dans les racines. Les gros granules d'amidon de Canna indica sont également translucides[réf. nécessaire].
L'amidon est facile à digérer et la farine est utilisée pour faire du pain, des biscuits, des gâteaux et des nouilles. Au Venezuela et en Martinique (où on l'appelle toloman probablement en référence au département Colombien de Tolima connu pour sa production de fécule), la fécule est utilisée pour préparer un atol (boisson) au pouvoir nutritif élevé pour les enfants après le sevrage, et pour les personnes âgées et les convalescents. Les rhizomes d'Achira sont également consommés rôtis ou cuits. En décoction, les racines sont utilisées comme diurétiques et les feuilles comme cicatrisant[réf. nécessaire].
Les Espagnols ont remarqué l'achira en 1549 quand il a été cité comme l'une des quatre plantes-racines cultivées pour la nourriture par les habitants de la vallée de Chuquimayo (province de Jaén) au Pérou. Les trois autres étaient la patate douce (Ipomoea batatas), le manioc (Manihot esculenta) et la Arracacha (Arracacia xanthorrhiza). Aujourd'hui, Achira est rarement cultivé pour la nourriture, bien que dans les années 1960, il était encore une culture importante dans la province de Paruro sur la rivière supérieure Apurimac près de Cusco. Là, à des altitudes allant jusqu'à 2 600 mètres (8 500 pieds), achira est cultivé et récolté, en particulier pour être mangé pendant le Festival de Corpus Christi en mai ou en juin. Les rhizomes d'achira sont enveloppés de feuilles d'achira et placés dans une fosse avec des roches chauffées. La fosse est ensuite remplie de terre et l'achira est lentement cuite sous terre[réf. nécessaire].
Les rhizomes, les tiges et les feuilles servent également de fourrage pour le bétail[réf. nécessaire].
Autres utilisations
Des feuilles fraîchement coupées sont utilisées sur les brûlures pour rafraîchir et dissiper la chaleur de la peau brûlée[réf. nécessaire].
Les feuilles sont également utilisées comme un type d'emballage naturel pour envelopper des aliments typiques, similaires aux tamales au goût sucré, connus sous le nom de « chymobolites[réf. nécessaire] ».
L'histoire raconte que pendant la mutinerie indienne du XIXe siècle, les soldats ont utilisé les graines de Canna indica quand ils ont manqué de plombs pour leurs fusils[réf. nécessaire].
Canna indica peut être utilisé pour le traitement des eaux usées industrielles à travers les zones humides artificielles. Il est efficace pour l'élimination de charge organique élevée et des composés organiques chlorés des eaux usées des usines de papier[réf. nécessaire].