Camp de Wieda
Le Camp de Wieda, siège d'une partie de la S.S. Baubrigade III, est un des « Kommandos » annexes du camp de concentration de Buchenwald puis, à partir du , de celui de Dora. Il est ouvert du au pour la construction, avec la S.S. Baubrigade IV, du Helmetalbahn, la ligne de chemin de fer reliant Osterhagen à Nordhausen. HistoriqueLes Baubrigaden (brigades de construction en allemand) sont des Kommandos spéciaux de déportés affectés à la construction de routes et de voies ferrées. Les premiers détenus arrivent le de Deutz (Cologne). Il s'agit principalement de Soviétiques et de Polonais. Ils sont rejoints le par des Français partis de Compiègne le . À la fin d’août 1944, la Baubrigade III et ses quatre camps (Wieda, Nüxei, Mackenrode et Osterhagen) compte près de 1 200 détenus, dont 250 à Wieda. Les Baubrigades furent rattachées au KL de Sachsenhausen, en janvier 1945. À l’approche des Alliés, le 7 avril 1945, Wieda et les trois kommandos furent évacuées. Environ 800 détenus partirent à pieds à travers le Harz. Environ 300 dont les malades furent acheminés en trains. Un peu plus de la moitié des détenus ont survécu à cette évacuation. Beaucoup d’entre eux ont été assassinés par les SS sur la route. Plusieurs centaines furent massacrés dans la grange de Gardelegen[1]. Administration du campLe lieutenant SS Karl Völkner commanda le camp de Wieda jusqu’en juillet 1944. Le lieutenant SS Behrens le remplaça puis le lieutenant SS Charles Merkle. Les gardes étaient des soldats de la Luftwaffe[1]. Description du campLe camp était constitué par des bâtiments d'une ferme avec réfectoire, infirmerie, dortoir, magasin d'approvisionnement, cuisine, magasin de vivres, dépôt de charbon, douches et latrines. Le bâtiment de l'entrée était réservée aux SS, la centaine de détenus "privilégiés" qui y résidaient devait fournir la soupe à environ mille trois cents personnes. L'infirmerie pouvait recevoir une centaine de malades[2]. Le camp était entouré d'un simple grillage. On y adjoignit des baraquements pour la troupe. L’activité de ce camp fut la construction d’une voie ferrée celle du Helmetalbahn qui devait passer par le camp. Les détenus furent ensuite utilisés à la réparation des voies ferrées et au déblaiement des villes bombardées[1]. Liens internesLiens externesNotes et référencesNotesRéférences
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