Une camisole de force est une veste en toile très forte destinée à empêcher une personne de se servir de ses bras. Ceux-ci sont passés dans des manches fermées qui sont croisées par-devant et attachées dans le dos. Une lanière (pas toujours présente) immobilise encore plus les bras par le devant. Une autre lanière à l'entrejambe empêche la camisole d'être simplement glissée par le haut.
Des modèles désuets n'ont pas de manches, les bras étant directement sous le tissu. Elles sont jugées peu confortables.
Psychiatrie
La camisole de force est un instrument de contention dans les hôpitaux psychiatriques qui était très utilisé avant l'invention des neuroleptiques. Par extension, elle a aussi été utilisée dans les prisons, voire les camps de prisonniers politiques ou des orphelinats.
La camisole de force aurait été inventée, non pas comme on le lit parfois par Guilleret, tapissier de l'hôpital de Bicêtre, mais vers 1772 par un médecin irlandais nommé David MacBride (1726-1778)[1].
Aujourd'hui, la camisole de force a le plus souvent été remplacée par l'usage des neuroleptiques dans les hôpitaux publics, aussi appelés péjorativement et de par leurs effets sédatifs camisoles chimiques. Ces médicaments, contrairement à leur réputation populaire ont un effet direct sur la maladie psychiatrique en particulier psychotique, et, quand rien d'autre n'est possible, permettent un accès à la parole et au dialogue.
Si la camisole de force mobile s'est raréfiée, elle n'a pas totalement disparu. En outre, la contention sur un lit ou un siège est parfois utilisée en remplacement[2].
Sexualité
Les adeptes du BDSM et en particulier du bondage se servent parfois de camisoles de force. Pour cet usage, il existe des camisoles faites de différentes matières : cuir, tissu, néoprène ou latex. Plusieurs commerçants spécialisé dans les jouets sexuels, sur internet ou en boutique physique, proposent différents modèles.
Culture populaire
Dans les histoires de fiction (comme au cinéma), l'usage de camisoles de force est souvent exagéré : toute personne accusée de folie est souvent passée à la camisole, alors que cet usage est réservé aux patients les plus dangereux.
On emploie parfois l'expression « camisole de force » en tant que métaphore de quelque chose qui restreint excessivement.
Certains tours de prestidigitation consistent à s'évader d'une camisole de force. C'en est l'objet d'un concours annuel.
Dero, chanteur du groupe de Tanzmetal allemandOomph porte une camisole de force blanche dans ses concerts.
Le film The Jacket tourne autour d'un homme enserré dans une camisole de force.
Dans le film Qui veut la peau de Roger Rabbit, la fouine Psycho, de la Patrouille Toon, porte une camisole de force, mais ses bras ne sont pas attachés.
Dans le drama Mr. Brain(en), Takegami Teijiro porte une camisole de force.
Dans le clip The Devil In I de Slipknot, des patients tétraplégiques sont habillés de camisoles de force.
Dans l'anime Air Gear, Agito/Akito porte une camisole de force orange.
Dans le film Dark Shadows, le chanteur Alice Cooper porte une camisole de force sur scène lors de la fête organisée par Carolyn Stoddard et Barnabas Collins. Dans le même film, le personnage de Victoria Winters jeune, interprété par Alexia Osborne apparaît enfermé dans une cellule capitonnée sanglé dans une camisole de force.
Dans le jeu vidéo Crash Bandicoot, Ripper Roo porte une camisole de force.
Dans le clip Nightmare du groupe Avenged Sevenfold, un homme portant une camisole de force se trouve dans un hôpital le long d'un couloir.
Dans le livre le Vagabond des Étoiles du romancier Jack London, le personnage principal subit la torture de la camisole de force.
Sur la pochette de l'album Piece of Mind du groupe Iron Maiden, la mascotte Eddie porte une camisole de force dans une chambre capitonnée.