Calla Curman est la fille unique de Carl Frans Lundström(sv), un industriel et politique suédois, et Sofie Malmberg[1]. À l'origine, sa famille mène une vie simple, en tirant ses revenus de la revente d'airelles en Grande-Bretagne[1]. Puis au cours des années 1840, son père et son oncle Johan Edvard Lundström(en) établissent une usine d'allumette à Jönköping et construisent au fur et à mesure un empire industriel[1]. À la naissance de Calla, sa famille est alors relativement riche.
Sa jeunesse est assez solitaire, car en plus d'être fille unique, elle est éduquée à la maison par un tuteur qui lui enseigne le français, l'anglais et la littérature[1].
À l'âge de douze ans, elle déménage avec sa famille à Stockholm, lorsque son père est nommé chef de l'usine textile Carlsvik[1].
Dans sa jeunesse, elle montre déjà des talents littéraires et musicaux. Mais son mariage à l'âge de 17 ans met un terme immédiat à ses perspectives musicales[1].
Vie de famille
Elle se marie en 1867 à Adolf Liljerot, un docteur de quatorze ans son aîné[1]. Ils ont ensemble deux enfants[1].
Son mari meurt en 1874 alors que Calla n'as que 24 ans[1],[2].
Quelques années après, elle rencontre son second mari, le professeur Carl Curman lors d'une excursion en Italie avec ses parents[1]. Ils s'épousent en 1878 et vivent ensemble jusqu'à la mort de Carl en 1913[1]. Ils firent leur voyage de noces en Espagne, où Carl prit de nombreuses photographies. Ils eurent ensemble quatre enfants[1].
Entre 1880 et 1930, elle passe la plupart de ses étés à Lysekil avec ses enfants et son mari, dans une maison de style Drakstil qu'ils ont fait construire[1]. Calla Curman, qui était une passionnée de randonnée, aime particulièrement visiter les falaises de granit de Stångehuvud, situé à un kilomètre à vol d'oiseau de leur domicile[1]. Elle et son mari suivent alors avec inquiétude l'industrie des carrières qui menace ces falaises. Après la mort de son mari, Calla achète petit à petit les terres de Stångehuvud et en sauvegarde plus de 185 000 m²[1],[2]. Le 3 novembre 1925, elle fait don de ses terres à l'Académie royale des sciences de Suède et fonde par la même occasion la fondation Carl & Calla Curmans stiftelse dont l'objectif est la sauvegarde du site naturel. En 1982, Stångehuvud devient une réserve naturelle[1].
(sv) Walborg Hedberg et Louise Arosenius, « Curman, Calla », dans Svenska kvinnor från skilda verksamhetsområden, Stockholm, Albert Bonnier, , 115 p. (lire en ligne), p. 24
(sv) Gurli Linder, Sällskapsliv i Stockholm under 1880- och 1890-talen, Stockholm, Norstedt, , 174 p.
(sv) Nils Styrbjorn Lundstrom, Svenska kvinnor i offentlig verksamhet, Uppsala, Appelberg, , 430 p. (lire en ligne), p. 80
(sv) Carl Gustaf Laurin, Minnen, t. 1 : 1868-1888, Stockholm, Norstedt, , 435 p.