La Cipav a été constituée en 1977 par le regroupement de la CAVITEC (ingénieurs, experts et conseils) et de la CAAVA (architectes). Elle a ensuite accueilli des nouvelles professions (ostéopathes, naturopathes, chiropracteurs). Son conseil d'administration se compose de 24 membres, élus pour 6 ans.
Fonctionnement
La Cipav est un organisme de sécurité sociale. Ses prérogatives publiques la font relever des règles de la comptabilité publique. À ce titre, la Cour des comptes a audité la Cipav en 2012 et a publié en un rapport accablant[1],[2]. Didier Migaud, président de la Cour intervenant devant l'Assemblée nationale a dénoncé l'incurie de cet organisme, et jugé que la qualité du service rendu par la Cipav était « déplorable »[3],[4]. Mais la Cour des comptes ne se contente pas de simples remontrances. Elle va aussi se tourner vers la justice car l’affaire du système informatique attribué sans mise en concurrence constitue selon elle un délit de favoritisme : son rapport est donc transmis au parquet et, en fin d’année 2015, deux directeurs de la Cipav sont finalement jugés et condamnés[5],[2].
Un long travail de redressement de la caisse est engagé à compter de 2015 par une nouvelle équipe dirigeante. Malgré cela, le , la Cipav est placée sous la tutelle d'un administrateur provisoire[6], sa bonne gestion étant régulièrement mise en cause[4]. L'administration provisoire est levée le . Puis la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 transfère à l'URSSAF la collecte des cotisations des adhérents dès le , laissant à la Cipav l'accompagnement de ses 200 000 assurés[7] dans leur carrière ainsi que le traitement des dossiers de retraite[8].
La Cour des comptes lance un nouveau contrôle de plusieurs caisses de retraite de professionnels libéraux en 2023 dont elle publie les constats dans son rapport 2024 sur l'application de la loi de financement de la sécurité sociale : le redressement de la Cipav y est acté.
Les litiges avec la Cipav doivent en premier lieu faire l'objet d'un recours auprès de la commission de recours de la Cipav. Après un refus, les litiges sont du ressort du « pôle social » du tribunal judiciaire qui remplace le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) (depuis le ).
↑ a et bJean-Baptiste Chastand, « Le « service déplorable » de la caisse de retraites des professions libérales », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« Retraite des libéraux – La Cour des comptes revient à la Cipav », Que choisir, (lire en ligne, consulté le ).