César Henri de La LuzerneCésar Henri de La Luzerne
César Henri Guillaume de La Luzerne, seigneur de Beuzeville et de Rilly, baron de Chambon, né le à Paris et décédé le au château de Bernau, près de Linz (Autriche), est un aristocrate, militaire et homme politique français du XVIIIe siècle. Lieutenant général des armées, il est nommé gouverneur général des Isles sous le vent de 1785 à 1787 puis secrétaire d'État à la Marine à deux reprises entre 1787 et 1790. BiographieOrigines et familleOriginaire de Normandie, la famille de La Luzerne tire son nom de La Luzerne (fief passé en 1556 par mariage dans la famille de Briqueville). Une autre branche, celle qui nous intéresse ici, possédait les terres et la seigneurie de Beuzeville. César Henri Guillaume de La Luzerne est le fils de César-Antoine de La Luzerne, comte de Beuzeville († 1755) et de Marie-Élisabeth de Lamoignon de Blancmesnil (1716-1758), fille du chancelier de Lamoignon. Il est également, par sa mère, le neveu de Malesherbes. Ses deux frères cadets, se distingueront également dans la diplomatie et au service de l’Église :
Carrière militaire et politiqueAprès avoir servi, pendant plus de trente ans dans les armées du roi, il parvient au grade de lieutenant général des armées et il est nommé en gouverneur général des Isles sous le vent. Il occupe ce poste jusqu'en 1787, date à laquelle il est appelé au ministère de la marine en . En attendant qu'il puisse se rendre à Paris le portefeuille est confié par intérim au comte de Montmorin alors ministre des affaires étrangères. Il prend officiellement ses fonctions de secrétaire d'État à la Marine le . Le , il devient membre honoraire de l'Académie royale des Sciences. Lors du renvoi de Necker, le , tous les ministres ayant donné leur démission en même temps, le comte de la Luzerne croit devoir donner aussi la sienne dès le lendemain, . Il lui parait alors affreux de rester exposé seul aux attaques d'une faction dominante qui n'aurait pas manqué de le regarder comme l'auteur du renvoi de ses collègues et il se serait d'ailleurs trouvé dans une position à ne pouvoir faire rien d'utile pour le service du roi. Rappelé par le roi, ce n'est qu'à l’insistance de ce dernier qu'il reprend le ministère de la Marine, le , où il sera continuellement soumis aux attaques et aux critiques de plusieurs membres. Le marquis de Gouy d'Arcy notamment l'attaque avec une grande animosité et l'accuse d'être responsable de la ruine des colonies. La Luzerne se justifie pleinement de ces inculpations mais il ne peut pas résister longtemps aux attaques. Le , Monsieur de Menou — faisant à l'Assemblée (au nom de ses divers comités) un rapport sur la cause de l'insubordination de l'escadre de Brest et des troubles qui avaient régné dans cette ville — rejette la faute sur le comte de la Luzerne et sur les autres ministres. En conséquence, il propose de déclarer qu'ils avaient perdu la confiance de la nation. Le lendemain la Luzerne est encore plus vivement attaqué et quoique le projet de décret n'ait pas été accueilli par l'Assemblée et que le roi lui ait écrit peu de temps auparavant qu'il avait toute sa confiance, le ministre de la Marine n'en persiste pas moins à abandonner un poste où il était devenu impuissant. Le , il envoie sa démission à Louis XVI qui l'accepte en témoignant à la Luzerne tous ses regrets et l'estime que lui avait inspirée son dévouement pour sa personne[1]. En 1791, le comte de la Luzerne quitte la France pour assister aux derniers moments de son frère ambassadeur de France à Londres à cette époque. Après la mort de ce dernier, il reste encore quelque temps en Angleterre mais voyant que la Révolution faisait chaque jour de nouveaux progrès, il part s'établir en Autriche sur la terre de Bernau près de Wels où il meurt le . Dans sa Biographie universelle ancienne et moderne, le biographe du XIXe siècle Louis-Gabriel Michaud, écrit :
Mariage et descendanceCésar Henri Guillaume de La Luzerne épouse en 1763 Marie Adélaïde Angran d'Alleray (1743-1814), fille de Denis Angran d'Alleray, procureur général au Grand-Conseil, lieutenant civil au châtelet de Paris, et de Catherine Darlus, sa seconde épouse. Tous deux ont quatre enfants :
Notes et références
AnnexesSources et bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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