Il naît dans le petit village de Saint-Ellier dans le duché de Mayenne, sur une petite terre appelée Boulay dont il prend le nom, de son père Jean Égasse et de sa mère Marie Garnier[1]. De 1628 à 1634, il étudie à l'Université de Poitiers et va à Paris poursuivre ses études au Collège royal de Navarre dans lequel il deviendra professeur de rhétorique[2].
Reçu dans les ordres au Mans, en 1629, il enseigne d'abord à Poitiers, puis il se fait agréger à Paris parmi les maîtres de la nation de France, et il y professe près de quarante ans les humanités, puis la rhétorique, au collège de Navarre. Après avoir géré plusieurs fois les charges de procureur, censeur, questeur examinateur de la nation de France, il est élu recteur de l'université en octobre 1661 jusqu'en mars 1662. Pendant son rectorat, il sollicite et obtient la charge importante de greffier de l'université, devenue vacante par la mort de Quintaine, le .
Il est connu surtout comme historien de l'université de Paris par son ouvrage Historia Universitatis Parisiensis publié en six tomes de 1665 à 1673.
Publications
Après avoir contribué pour une grande part à la rédaction des Statuts de la nation de France, in-4°, 1661, souvent réimprimés depuis, il composa en son nom :
Trésor des antiquités romaines, où sont contenues et décrites par ordre toutes les cérémonies des romains. Paris, (1651) ;
Note ad censuram editam nomine facultatis pariensis theologiae in opus quod inscribitur : Historia Universatis Pariensis. Parisiis, 1667[8];
Remarques sur la dignité, rang, préséance, autorité et juridiction au recteur de l'Université de Paris Paris, (1668) ;
Remarques sur l'élection des officiers de l'Université Paris, (1668) ;
Factum ou Remarques sur l'Élection des Officiers de l'Université. À Paris, chez Pierre de Bresche, (1668) ;
Recueil des privilèges de l'Université de Paris accordez par les Rois, depuis sa Fondation jusques à Louis le Grand XIV du nom. À Paris, chez la veuve de Caude Thiboust et Pierre Esclassan, (1674) ;
Fondation de l'Université par l'empereur Charlemagne ; ensemble de la propriété et seigneurerie du Pré-aux-Clercs. Paris, (1674) ;
Mémoires historiques des bénéfices qui sont à la présentation et collation de l'Université de Paris, Paris, 1675 ;
Remarques sur les fonctions et prérogatives du procureur fiscal de l'Université. Paris, 1675 ;
Ad Zoylosicophantam sive Bulaeustarium obtrectatorem. Élégie en vers latins, contre un de ses envieux.
César Égasse du Boulay a composé aussi des vers latins qui ne sont pas sans mérite[9].
L'histoire de Boulay est très importante en reproduisant de nombreuses sources originales sur le sujet, mais sa valeur est dédaignée dès le XIXe siècle par l'insuffisance de jugement et d'esprit critique de l'auteur.
Les autres écrits de Boulay concernent ce même sujet de l'université, sa fondation, ses présidents, son administration et ses privilèges.
Notes
↑Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, (lire en ligne), Egasse du Boulay, tome II
↑Verger Jacques, « Le De patronis IV Nationum Universitatis de César Égasse du Boulay (1662) et la vie religieuse à l’université de Paris au Moyen Âge », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 2013, 2015. pp. 235-249 (lire en ligne)
↑C'est une traduction de l'Antiquit. roman. Corpus de Rosin, dont on a fait cas autrefois, mais que des ouvrages plus complets ont fait oublier
↑Voir la critique de cet ouvrage dans l'article de Jacques Verger paru en 2013 dans le Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France sous le titre Le De patronis IV Nationum Universitatis de César Égasse du Boulay (1662) et la vie religieuse à l’université de Paris au Moyen Âge.Lire en ligne.
↑Cet ouvrage se trouve ordinairement à la suite du précédent
↑La plupart de ces ouvrages ont été composés dans un même esprit, et ont pour objet de prouver que Charlemagne est le fondateur de l'université de Paris ; que l'université se composait primitivement de la seule faculté des arts et de ses quatre nations, et que les trois autres facultés dites supérieures, n'ont été organisées que postérieurement; que par conséquent la faculté des arts a le droit de nommer seule le recteur et les trois grands officiers inamovibles de l'université, le greffier, le receveur et le syndic ; que les quatre nations sont des corps égaux en importance aux trois facultés de théologie, de droit, de médecine ; de sorte qu'aux assemblées générales de l'université, chaque nation doit avoir un suffrage égal à celui de chacune des trois autres facultés. Ce fut encore pour maintenir les droits de la faculté des arts contre les prétentions des trois facultés supérieures qui voulaient la réduire à un seul suffrage, qu'à la sollicitation de Padet, proviseur du collège d'Harcourt, du Boulay entreprit son Histoire de l'université, où se retrouvent le fond et la substance de tous les ouvrages précédents.
↑C'est une réponse à l'ouvrage suivant : Excerptae ex Historia Universattis Pariensis C. E. Bullaei et in cam Censum. Paris, 1667
↑Témoin cette élégiead Zoilosycophaniam, ; sive Bulœistarum Oblreclatorem.
« Linque senescentem, indigno nee pulvere plénum, Utilibus studiis continuare dies, Hunc sine conversas ad publica commoda curas Conferre, et matris fala referre suas... »
. On voit qu'il travaillait alors à son Histoire de l'université.