César Berthier
Louis César Gabriel Berthier, né le à Versailles et mort le au château de Grosbois à Boissy-Saint-Léger, est un général français de la Révolution et de l’Empire. FamilleNé le à Versailles, il est un membre de la famille Berthier. Il est le fils cadet de Jean-Baptiste Berthier (1721-1804), ingénieur-géographe de l'armée, lieutenant-colonel, anobli par Louis XV en 1763. Ses frères sont le maréchal Louis-Alexandre Berthier, le général Victor Léopold Berthier et le maréchal de camp Joseph-Alexandre Berthier. CarrièreAprès le coup d'État du 18 brumaire An VIII, () il est nommé inspecteur aux revues. À Marengo, le 25 prairial an VIII (), il est l'adjudant-commandant de Murat, commandant en chef de la cavalerie. Général de brigade le , il succède l'année suivante à son frère Victor Léopold en qualité de chef d'état-major de la place de Paris, ce dernier étant appelé à partir pour l'Allemagne. Iil obtint en 1805, le commandement d'une armée d'observation sur les côtes de la Hollande et devient général de division le . Début , le général César Berthier débarque à Corfou avec 4 000 hommes des 5e de ligne italien, 6e de ligne français, deux compagnies d'artillerie, deux compagnies de sapeurs, du ravitaillement et des munitions[1]. Les Îles ioniennes reçoivent ensuite le renfort du 4e léger[2]. Il annonce, le 1er septembre, au Sénat septinsulaire que les îles passent sous la protection de la France et que rien ne change dans le fonctionnement constitutionnel, administratif ou judiciaire de la République :
Devenu « commandant de Corfou », César Berthier s'installe dans la Fortezza Vecchia, dans le bâtiment occupé avant lui par les provéditeurs de Venise, les généraux Gentili et Chabot, puis Mocenigo. Bien que Napoléon Ier ait promis que les Sept Îles conserveraient leur indépendance, la décision de Berthier de faire hisser le drapeau tricolore sur la citadelle n'est pas considérée comme un signe encourageant par la population locale[4]. La politique menée par Berthier mécontente Napoléon[5] et son mode de vie contribue à lui aliéner la population, mais aussi la garnison française (il s'habille à l'orientale et fait de la femme d'un capitaine italien sa maîtresse)[6]. Le , il est remplacé dans son gouvernement par son ancien principal adjoint, Donzelot. Il commande la 27e division militaire à Turin (1808-1811), puis la 23e division militaire en Corse (1811-1814). Toujours en Italie il est nommé chef de la maison du Pape Pie VII détenu à Savone (1809-1814) puis gouverneur du Piémont en remplacement du général Menou. En 1813, Napoléon Ier le charge d'annexer le Canton du Valais à la France : le canton devient département du Simplon avec à sa tête le comte-général Berthier comme premier préfet[7]. Il se rallie aux Bourbons en 1814. Il est fait chevalier de St louis, le . Sans emploi, au retour de l'Empereur. Il est Inspecteur d'infanterie à Aix en 12/1816, puis il semble avoir eu une période de non activité. Il lui faut attendre 1819, pour être remis en fonction, avec le grade de lieutenant général, dans l'inspection générale de l'infanterie. Il meurt accidentellement le 17 août 1819, alors qu'il est en visite au Château de Grosbois, près de Boissy-Saint-Léger, maison de campagne de sa belle-sœur la princesse de Wagram. Il repose dans la 53e division du cimetière du Père-Lachaise[8]. État de service
CampagnesDécorations
Titres
Autres fonctions
ArmoiriesEcartelé : au I, du franc-quartier des Comtes militaires de l'Empire ; au II, de gueules, au lion d'or, à une barre d'argent chargée de trois têtes de maures de sable, brochante ; au III, de gueules, à une couronne de lauriers d'or, chargée d'une hache d'argent, posée en barre et adextrée en chef d'une étoile du même ; au IV, d'azur, au pal d'argent, chargé de trois chevrons de sable.[10] DescendanceIl épouse Louise Thérèse Augustine Déguillon ou d'Aiguillon (1771-1848), belle-sœur de son frère Victor Léopold. De leur union naquirent :
Notes et référencesNotesRéférences
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
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