Ensuite elle choisit de se former aux techniques numériques de la photographie[3].
Sur son site web, elle raconte que lors de ses nombreux déplacements, Cécile Plaisance se passionne pour la photographie[1].
Quittant une fois de plus la France, elle s'établit à Bruxelles où elle s’investit pleinement dans sa carrière de photographe. Grandement influencée par la culture populaire, les illustrations de Pin-Up et les photographies Playboy, l’une des premières séries photographiques de l’artiste intitulée « Tribute to Newton » rend hommage au photographe-portraitiste Helmut Newton. Cette série est composée de photographies en noir et blanc représentant des poupées Barbie habillées de crinoline blanche. L’intention première de l’artiste est de susciter une réflexion sur la sensualité délicate et féminine de ces poupées composées de matière plastique [4],[5].
Travail artistique
Les œuvres de Cécile Plaisance ont pour but de questionner l’idéalisation ainsi que l’hypersexualisation du corps féminin. Le travail de l'artiste consiste ainsi à libérer le corps des femmes par le biais de la photographie[1].
Elle joint le médium photographique à la représentation de la poupée Barbie en vue de susciter divers questionnements relatifs à la condition féminine dans le monde[4].
Lors des événements du Bataclan, à Paris, en 2015, l'artiste vend plus d’une dizaine d’œuvres représentant des poupées portant la burka. En ces œuvres, Cécile Plaisance utilise l’impression lenticulaire afin de superposer simultanément des images, laissant la poupée Barbie se voiler et se dévoiler en fonction de l'angle sous lequel nous visionnons la photo. Selon l’artiste, toutes les religions se valent entre elles, mais aucune ne doit promouvoir le non-respect physique et moral de la femme. Ainsi, toutes les femmes du monde devraient être libres de leurs actions et de leur corps. Elle dira lors d'une entrevue publiée sur son site officiel[6]. :
« Je n’arrive pas à concevoir l’idée qu’une femme sous une burka est totalement consentante de cette situation. […] Je crois que la sexualité doit être affirmée, on doit arrêter de subir la main mise des hommes qui contrôlent tout et considèrent les femmes comme des objets sexuels. La femme doit se libérer[7]. »
Inspiration
Lors de son exposition de fin de cycle à l'école nationale supérieure de la photographie, Cécile Plaisance a décidé de rendre hommage à une de ses inspirations, Helmut Newton et ses femmes nues sous imperméables. Elle a aussi mentionné le mouvement Pop art comme étant l’une de ses inspirations, elle a nommé Roy Lichtenstein, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring et Julian Opie. Les illustrateurs de Pin-Up ont aussi joué un rôle dans son esthétique notamment Georges Gross ainsi que Kiraz et ses Parisiennes.
Cécile Plaisance nomme aussi des artistes tels que Mel Ramos, Niki de Saint Phalle, Michel Dweck et David LaChapelle comme ayant participé à son identité artistique.
Dans son art, Cécile Plaisance représente principalement des femmes, la relation ambiguë entre les femmes comme étant des objets de désir mais aussi le fait que nous vivons dans une société de contrôle.
Technique de l'artiste
Cécile Plaisance utilise l'Art numérique dans son travail. Dans plusieurs de ses séries, Cécile Plaisance travaille avec l'Imagerie lenticulaire. On peut notamment l'observer dans l'œuvre Smoking Burqa.
↑Charlotte Saillard, Vente aux enchères proposée par le groupe Meeschaert au profit de Hand in Hand For Haiti., 12 Rond-Point des Champs-Elysée, Paris 8e, Le Groupe Meeschaert, , 72 p. (lire en ligne), Page 21