Bruno Renard (architecte)Bruno Renard
Bruno Renard (Tournai le - Saint-Josse-ten-Noode ) est un architecte belge. Biographie et œuvresBruno Jean-Baptiste Christian Joseph Renard est le fils de Mathieu Jean-Baptiste Renard, de Douai, entrepreneur de travaux publics, et de Pétronille Bourla. Il épouse Françoise Jeanne Landrin. Il est le père du général et ministre de la Guerre Bruno Renard. De 1819 à 1823, il fut chargé par les autorités belges de travaux à la place forte de Tournai et de la construction du pavillon du gouverneur à la citadelle. Tout jeune, Bruno Renard manifeste du goût pour le dessin et reçoit les premières leçons de son oncle maternel, Dominique Bourla, architecte à Paris. Il effectue ses études dans la même ville sous la direction de deux architectes renommés : Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine, les principaux représentants du style Empire. Par la suite, il revient à Tournai et est nommé, le , architecte municipal et professeur d'architecture à l'Académie de dessin. Il sera chargé par la ville de participer à tous les travaux dont l'exécution transformera l'aspect de la cité. Il crée ainsi :
Installé définitivement en Belgique, il a également mis en œuvre la restauration du beffroi à partir de 1844, afin de restituer au monument sa physionomie première. Chargé également des travaux de voirie pour assainir les quartiers populeux de Tournai, Renard est contraint par une administration malavisée de commettre certains actes de vandalisme comme la démolition de la Halle aux Consaux et du Pont de l'Arche. Il exécute toutefois un relevé des monuments gothiques détruits, laissant ainsi une collection de dessins très fidèles d'une grande valeur archéologique. Parmi les nombreuses constructions privées dues à Bruno Renard, on peut citer :
Plus tard, il participe à la naissance de l'architecture industrielle ;
L'étude qui lui tint particulièrement à cœur fut celle qu'il entreprit vers 1840 avec un comité d'archéologues érudits, en vue de la restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Tournai. À la suite de certains malentendus avec les membres de la commission, il renonça, en 1849, à la direction des travaux, qui furent poursuivis par l'architecte Justin Bruyenne. L'étude approfondie du monument s'est traduite, en 1852, par une Monographie de Notre-Dame de Tournai, plans, coupes, élévations et détails de cet édifice. Renard a dessiné, et c'est probablement lui qui l'a mis sur pierre, le frontispice des Fastes belgiques, ouvrage illustré de lithographies publié par Marcellin Jobard en 1821[2]. Comme professeur, il a institué un cours de dessin industriel et a formé, pendant plus de cinquante ans, un nombre important d'architectes. Il publia à leur usage un Cours de dessin linéaire. Membre fondateur de la Société historique et littéraire de Tournai, il fit part à ses confrères, le 15 février 1846, du résultat de ses recherches sur l'enceinte galloromaine de Tournai, les anciennes chaussées romaines, l'église d'Esquelmes, l'ancienne chapelle Saint-Pierre de la rue Saint-Martin à Tournai etc. Bruno Renard était un membre effectif de la classe des Beaux-Arts de l'Académie royale de Belgique depuis 1852, membre de la Commission royale des Monuments depuis la création de cette institution en 1837. Son appartenance maçonnique date de 1808 ; il fut Vénérable maître des Frères réunis à plusieurs reprises entre 1823 et 1840. Le 23 février 1858, la ville de Tournai célébra avec éclat son double jubilé pour cinquante années passées comme architecte communal et comme professeur à l'Académie. On lui offrit son portrait peint par Joseph Stallaert. En 1861, il se retira à Bruxelles, chez son fils, le général Bruno Jean-Baptiste Renard où il mourut. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
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