Les premières mentions des sources de Bru remontent à la Rome antique, dans des écrits de Pline l'Ancien notamment. L'eau est commercialement exploitée à partir du XVIe siècle par les moines de l’abbaye de Stavelot[1].
La production s'interrompt à la fin du XVIIIe siècle en raison de la Révolution française. La source ne fait à nouveau l'objet d'une exploitation que depuis 1903, et est rachetée en 1981 par le groupe Spadel[2].
Industriellement distribuée sous le nom de marque « Chevron » jusqu'alors, en référence au village près duquel est située la source, l'eau n'adopte son nom actuel que dans les années 1980 en raison de démêlés judiciaires avec le groupe américain Chevron[2].
Une nouvelle usine d'embouteillage est construite en 2001 à Lorcé et l'ancien site de production, situé à Stoumont, est détruit en 2006[1].
Produits et chiffres
Il existe une Bru pétillante et une Bru non pétillante, conditionnées en bouteilles, aussi bien en PET qu'en verre, d'une contenance allant de 25 à 125 cl.
En 2003, la part de marché de Bru s'élève à 14,5 % alors que 40 millions de litres en sont produits au cours de l'année[2].
Composition
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Les caractéristiques de la composition de l'eau de Bru sont :
La source de Bru se situe au milieu des forêts ardennaises dans la commune de Stoumont entre les villages de Lorcé, Chevron et Werbomont. Une zone de surveillance d’une superficie de 3 865 hectares autour de la source pour la protection des eaux minérales a été créée en 1934 et étendue à 4 250 hectares en 2012[1].
Durant son voyage au cœur des sous-sols rocheux de Stoumont d'une cinquantaine d'années, la Bru descend jusqu'à 600 mètres de profondeur pour entrer en contact avec les roches carbonatées avant de remonter à 50 mètres sous le sol par la pression de ce dernier. L'eau ainsi obtenue est extrêmement ferrugineuse et des dépôts rougeâtres sont présents : elle est donc séparée en usine de son gaz carbonique, ce qui permet de retirer le fer de l'eau avant de réintroduire le CO2 pour obtenir le produit final[1].