Brigitte Hemmerlin étudie le droit à l'Université Paris-Nanterre et milite à gauche, en particulier dans des organisations hostiles à la peine de mort et aux quartiers de haute sécurité[2],[3].
D'abord avocate au barreau de Paris, collaboratrice de MeThierry Lévy, elle est radiée en 1983[1] pour avoir aidé un condamné à mort, Philippe Maurice[4], à tenter de s'évader[5] : le 24 février 1981, elle rencontre celui-ci au parloir de la prison de Fresnes et lui remet un pistolet semi-automatique Colt 45. Un gardien tente de le maîtriser et Maurice le blesse grièvement à l'abdomen.
Le 17 février 1982, Brigitte Hemmerlin est condamnée par la cour d'assises de Paris à cinq ans de prison ferme pour complicité de tentative d'évasion[6].
Elle bénéficie de la réhabilitation légale dix ans après les faits[3].
Le 27 septembre 2011, le conseil de l'ordre des avocats refuse sa réinscription au barreau de Paris.
Elle publie en 2014 une version romancée de sa brève carrière d'avocat : Personne ne peut arrêter une fille qui rêve.
Ouvrages
Quartier des condamnés à mort, Paris, Éditions les Presses d’aujourd’hui, 1981, 165 p. (BNF36258974) — à propos de Philippe Maurice.
Paroles d'innocents, Paris, Éditions Le Pré aux Clercs, 1992, 295 p. (ISBN2-7144-2881-9)
Maman solo : le guide de la mère célibataire, ill. d’Éric Héliot, Paris, Éditions Hors Collection, coll. « Pratique », 1993, 275 p. (ISBN2-258-03704-2)
Ça ne vous dérange pas que je sois une femme ?, avec Monique Carras, Paris, Éditions Hors Collection, coll. « Pratique », 1996, 269 p. (ISBN2-258-04162-7)
↑Philippe Maurice a été condamné le 28 octobre 1980 à la peine de mort pour avoir assassiné en décembre 1979 deux gardiens de la paix qui voulaient le contrôler alors qu'il était en cavale. Quelques semaines auparavant il a tiré sur deux vigiles dans un parking souterrain, tuant l'un d'eux et blessant grièvement le second - qui restera infirme.
↑Tatiana de Rosnay, « Un été à Fleury », sur psychologies.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Jean Sur, Une avocate en prison : pour Brigitte Hemmerlin, Paris, Éditions Clancier-Guénaud, coll. « Mémoire pour demain », 1981, 136 p. (ISBN2-86215-022-3)