Le Bol d'or automobile est une compétition créée par Eugène Mauve en 1922 au titre de l'Association des anciens motocyclistes militaires (AAMM, qui deviendra l'Association des moto-cyclecaristes de France, AMCF), organisée conjointement jusqu'en 1955 avec le Bol d'ormotocycliste (créé la même année, toutes deux un an avant les 24 Heures du Mans), également compétition d'endurance mécanique sur 24 heures, grâce aux associations sportives de l'AMCF et de l'ACIF (les deux courses étant regroupées sur trois journées d'affilée, sous les patronages des journaux Le Journal, L'Auto, puis L'Équipe et l'Action Automobile et Touristique). Les compétitions ont lieu au printemps entre la mi-mai et le début juin, sauf en 1947 (mi-septembre).
Le Bol d'or moto va se poursuivre jusqu'en 1960 ; il reprendra en 1969. Seule l'édition 1922 eut son propre lieu de déroulement (en terre battue, situé à Vaujours, Clichy-sous-Bois et Livry-Gargan).
Histoire
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L'épreuve est disputée sur le circuit des Loges, puis sur le circuit de la Ville, avec une exception en 1927 (Fontainebleau). De 1922 à 1938, elle est pour voiturettes, puis pour voitures de sport, la cylindrée admise augmentant progressivement lors des années 1950. Les pilotes engagés tant en auto qu'en moto n'ont pas le droit d'être relayés.
En 1922, le matin du , les premières s'élancent (d'une cylindrée limitée à 1 100cm3), de Saint-Germain-en-Laye sur un circuit de plus de 5 kilomètres alors en forêt, le circuit des Loges. Le tour fait 5 125 mètres ; il est à couvrir 283 fois. 35 conducteurs sont partants, 18 vont arriver. Le premier a parcouru 1 450,66 kilomètres, à 60,45 km/h de moyenne[1].
102 pilotes prennent le départ en 1923. La moyenne est ensuite d'une quarantaine (52 en 1955).
En 1926, un accident provoque deux morts. L'année suivante l'épreuve est transférée au circuit de Fontainebleau, une fois unique, avant de revenir en 1928 sur le circuit dit désormais "de la Ville".
En 1930, le tour fait environ 4 kilomètres. En 1935 il est passé à plus de 9. Durant ces années, Raoul de Rovin est le seul concurrent à disputer successivement la course des motos puis celle des autos, lors de la même journée de relai[2].
L'épreuve est parfois précédée 2 à 3 mois avant, par les 8 Heures éliminatoires du Bol d'or, comme au début du mois de (32 partants pour 16 classés, le circuit faisant alors exactement 9,18km): vainqueur Albert Debille sur Salmson, à 90,25 km/h pour un trajet de 721,98 kilomètres[3].
En 1939 et 1951, la cylindrée admise pour voitures de sport atteint les 1 500cm3, puis 1,6l en 1954 et enfin 2,0 litres en 1955, alors que des équipages en binôme sont admis en 1954 et 1955.
Après guerre, divers types de véhicules Simca mènent le plus souvent les débats jusqu'en 1951, année où la cylindrée admissible recommence à augmenter.
Une femme a aussi obtenu l'épreuve : Violette Morris, en 1927. Deux autres ont terminé secondes, ainsi que trois pilotes étrangers, deux Anglais et un Russe (en exil après la révolution russe).
↑Vainqueur sur cyclecar trois roues dans un temps similaire M. Sandford - Omnia, no 145, juin 1932, p.46.
↑Car ayant selon une partie du règlement couverts le même nombre de tours en 24 heures, même si Chevallier le fit quelques minutes avant Maillard-Brune et, même si un appendice stipulait que dans le même tour le véhicule ayant la cylindrée inférieure (ici celui de Maillard-Brune) l'emportait (en) Alessandro Silva, « Monsieur Chevallier and his Speciale », sur Forums.Autosport.com
↑Le règlement stipulait habituellement une participation en solitaire, les autres saisons.