Bognessan Arsène YéBognessan Arsène Yé
Bognessan Arsène Yé, né le à Bagassi et mort le au Maroc, est un médecin militaire et homme politique burkinabè. Il a été président de l'Assemblée des députés du peuple, devenue l'Assemblée nationale du Burkina Faso de 1992 à 1997. Il est président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de 1996 à 1999, et ministre d'État de 1997 à 2000. Entre 2000 et 2011, il est député à l'Assemblée nationale du Burkina Faso. Il est nommé ministre d'État chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques en . BiographieEnfance et éducationBognessan Arsène Yé naît le à Bagassi dans la Boucle du Mouhoun[1]. De 1963 à 1969, il fait ses études primaires à l’école primaire publique de Bagassi avant de rejoindre le Prytanée militaire du Kadiogo à Ouagadougou. Après l'obtention de son baccalauréat en 1976, il étudie la médecine à l’école militaire de santé et faculté mixte de médecine de Dakar où il obtient un doctorat d'Etat de médecine en 1984[2]. Carrière militaireBognessan Arsène Yé va gravir les échelons militaires dans l'armée burkinabè. Le , il devient médecin sous-lieutenant. Le , il est médecin – lieutenant. De 1984 à , il sera directeur central des services de santé des forces armées nationales du Burkina Faso et chargé de cours à l’école nationale de santé publique. En il passe médecin-capitaine, puis médecin – commandant en 1990. Cinq ans plus tard, en , il devient médecin –lieutenant colonel puis médecin- colonel en [3]. Carrière politiqueBognessan Arsène Yé rejoint le Bureau politique du Conseil national de la révolution (CNR) en 1986. Après le coup d'État d', au cours duquel Blaise Compaoré a pris le pouvoir, il est devenu le secrétaire général national des Comités de défense de la révolution tout en étant membre du CNR avec le rang de ministre[4]. Après le remplacement des Comités de défense de la révolution par les Comités révolutionnaires le , il occupe le poste de coordinateur national tout en ayant rang de ministre et en participant au Conseil des ministres de à . Par la suite, il a été inclus dans le comité exécutif du Front populaire en tant que secrétaire national à l'organisation de à et, le , il a été nommé président de la commission constitutionnelle, chargée de rédiger une nouvelle constitution[4]. La Commission a achevé ses travaux en octobre 1990 et la Constitution a été adoptée le 2 juin 1991[4],[2]. Président de l'Assemblée NationaleLors des élections législatives de 1992, Bognessan Arsène Yé est élu à l'Assemblée des députés du peuple[3]; il est ensuite élu président de l'Assemblée des députés du peuple le [4], poste qu'il occupe jusqu'en 1997. En outre, de à , il est président de l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement des travailleurs (ODP/MT). Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est créé en , en remplacement de l'ODP/MT, et Yé est président du CDP de à . Bognessan Arsène Yé a été réélu à l'Assemblée nationale lors des élections législatives de 1997 ; à la suite de ces élections, il a été ministre d'État à la présidence de juin 1997[5] à , ministre d'État à l'agriculture de à et ministre d'État à l'environnement d' à 2000. Il a été élu à l'Assemblée nationale lors des élections législatives de 2002 sur la liste nationale du CDP et a de nouveau remporté un siège lors des élections législatives de 2007 en tant que candidat du CDP dans la province de Balé[6]. En 2008, il a été président de la Commission ad hoc de l'Assemblée nationale sur le financement des partis politiques, des campagnes électorales et le statut de l'opposition. Cette commission a été créée le et a remis son rapport deux mois plus tard[7]. MortBognessan Arsène Yé est décédé le à l'âge de 66 ans au Maroc où il a été évacué pour des soins[8],[9],[10]. Notes et références
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