Bo Diddley (chanson)
Bo Diddley
Singles de Bo Diddley Pistes de Bo Diddley (1958) Bo Diddley est une chanson de Bo Diddley écrite en 1954 et produite en mars 1955 par Checker Records[3], une filiale de Chess Records. C'est le premier tube qu'il ait sorti en single et qui l'a fait connaitre cette même année en atteignant la première place des charts rhythm and blues pendant 18 semaines [4]. La face B comporte un autre standard de légende : I'm A Man. Quand il décide de produire sa première maquette pour compenser financièrement les saisons mortes du Show Business, le morceau porte le nom de Uncle Jo. En signant en 1954 avec Chess Records, il le transforme en Bo Diddley qui est son nom de scène depuis 1943. L'album portant toujours le même nom ne sortira qu'en 1958. Il la joua à la télévision pour la première fois dans le Ed Sullivan Show le 20 novembre 1955[5]. En fait Bo Diddley désobéit à Ed Sullivan en jouant sa chanson à la place de celle qui était prévue, une reprise de Sixteen Tons. Il est dès lors écarté des shows jusqu'à la résurgence du Rock au début des années 1960, mais il popularisa de fait sa chanson et son style. Elle présente le diddley beat, rythme qui est à la base du rock, issu de la culture musicale afro-américaine et que Bo Diddley va développer. Elle sera reprise par de nombreux artistes comme Buddy Holly, The Animals, Janis Joplin, les Moody Blues qui ont tous essayé de percer son rythme complexe et de le reproduire. Cette structure rythmique influencera une grande partie de la scène Rock mais aussi Disco et Urban venant à sa suite. On retrouve notamment ce morceau dans le dessin animé psychédélique pour adulte Fritz the Cat (1972), parfois nommé Crow Song (Chanson du Corbeau, personnage noir, affable, mystérieux et rond qui la chante dans un club et qui rappelle ostensiblement les débuts et le personnage de Bo Diddley). Les paroles du morceau sont fondées sur celles de la célèbre berceuse anglaise Hush little baby. Le thème, bien que reprenant en partie celui de la berceuse avec les termes qu'elle contient (tout acheter à son enfant pour le contenter), est diabolique (le chat noir, le mojo, la chèvre qui allaite, l'os noir, la bague de diamant…) et formule finalement une critique en dérision sur le sens et la pertinence même de la berceuse promettant tout à l'enfant. Bo Diddley fera une suite explicite et drôle à cette chanson en y reprenant plus fidèlement les termes de la berceuse et qu'il nommera sans ambiguïté possible : Hush Your Mouth. PersonnelListe des musiciens présents sur l'enregistrement du 2 mars 1955[6] :
Notes et références
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