Le bleu acier est un nom de couleur de fantaisie qui désigne des nuances de bleu grisé plus ou moins foncé. L'acier acquiert par un traitement thermique appelé bleuissage une couleur bleue, due à une fine couche de magnétite (Fe3O4) qui lui confère une résistance à la corrosion[1]. D'autres procédés chimiques permettent d'obtenir d'autres nuances de bleu.
Le Nouveau manuel complet du fabricant de papier de fantaisie, de 1855, donne le bleu acier pour un synonyme de bleu de Prusse, indiquant qu'« on ne peut pas préciser la quantité de couleur bleu d'acier qu'on doit prendre pour une rame de papier, parce que cette couleur n'est pas toujours identiquement la même[3] ». Le bleu de Prusse étant fabriqué à partir de fer, comme l'acier, le procédé de fabrication peut avoir influencé la dénomination.
Le Répertoire de couleurs de la Société des chysanthémistes le donne, en 1905, pour synonyme de Bleu de roi, avec quatre tons dans la même teinte[4].
La nuance RAL 5011 se dénomme bleu acier (« Stahlblau »)[5]. Parmi les noms de couleur X11, « lightSteelBlue » (bleu acier clair) appelle #B0C4DE et « steelBlue » (bleu acier), #4682B4 .
Dans les nuanciers commerciaux, on trouve bleu acier[6], bleu acier[7] ; ou bien CR4102-4 bleu acier[8], bleu acier 710, 711 , 712 , 713 , 714 , 715 [9].
↑« Mésange Cap-Nègre, Parus atriceps […] gorge et poitrine d'un bleu d'acier poli », Jean-Victor Audouin et Isidore Bourdon, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. 15, Paris, Rey et Gravier, 1822-1831 (lire en ligne), p. 451.
↑Fichtenberg, Nouveau manuel complet du fabricant de papiers de fantaisie… de la fabrication de la cire à cacheter, crayons de mine de plomb, des plumes à écrire, des pastels, etc., Paris, Roret, (lire en ligne), p. 20, 105.
↑Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 230.