D’une longueur de 1 330 m, il est entièrement situé sur le territoire de la commune de Châlette-sur-Loing dans le département du Loiret et la régionCentre-Val de Loire. Il est bordé en amont par l'écluse de la Folie et en aval par l'écluse de Buges. Les deux biefs sont situés sur la commune de Châlette mais portent le nom de quartiers de la commune voisine de Corquilleroy.
La construction du canal jusqu’à la Loire est entreprise de 1681 à 1687 et est inaugurée en 1692. De 1692 à 1793 le canal est en plein essor. De 1 500 à 2 000 bateaux remontent la Loire par an depuis Nantes pour gagner Paris[A 1]. En 1793 le canal devient un bien national[A 2].
De 1807 à 1860, le canal est géré par une société privée, la Compagnie des canaux d’Orléans et du Loing[A 3], puis en 1863 sa gestion est confiée aux Ponts et Chaussées pour une durée de 91 ans[A 4]. De 1908 à 1921, alors que le trafic de marchandises par voie fluviale est en pleine régression, des travaux prolongation du canal entre Combleux et Orléans sont entrepris[A 5].
Avec l’extinction complète du trafic, le canal est déclassé des voies navigables en 1954 et entre dans le domaine privé de l’État[A 6].
En 1978 est créé le syndicat mixte de gestion du canal d'Orléans, qui a pour objet la gestion, la promotion et l’animation de l’ensemble du domaine du canal[A 7]. En 1984, le département du Loiret prend la gestion du domaine pour 50 ans, laissant au syndicat la gestion courante du domaine, qui reste toujours propriété de l’État[A 8]. Le canal du Loing dans lequel se jette le bief de Buges est quant à lui administré par Voies navigables de France.
Descriptif
Caractéristiques générales
Le bief de Buges s’étend sur une longueur de 1 330 m entre l’écluse de la Folie en amont et l'écluse de Buges en aval[A 9].
Le site d'écluse de Buges constitue le point de jonction des trois canaux de Briare, d'Orléans et du Loing. Il est constitué d'une écluse, d'une maison reconstruite vers 1820 qui abritait les logements de l'éclusier et du contrôleur, d'une passerelle métallique de halage sur le canal, d'une seconde passerelle et d'un déversoir de superficie sur la rivière du Solin[C 3],[2].
Paul Bouex, Les Canaux de Briare, d'Orléans et du Loing, Bulletin de l'association des naturalistes de la vallée du Loing, 1931 fascicules 2, p. 61 et suivantes.
Jules Croissandeau, La Question du canal, Orléans, Herluison, 1886.
Georges Dessaux, Le Canal d'Orléans, mise à grande section et alimentation, prolongement de Combleux à Orléans, rapport fait à la Chambre de commerce d'Orléans et du Loiret,
Jacques De La Garde, Les Canaux du Loing, de Briare, d'Orléans, Guignes, Sauvegarde des monuments, , 199 p.
Hubert Pinsseau, Histoire de la construction de l'administration et de l'exploitation du canal d'Orléans de 1676 à 1954, Orléans, Clavrettil Masselot, 1963.
Gabriel Pourradier, Le Canal d'Orléans. Opuscule repris du journal du Loiret du 23 octobre 1913 et suivants.
Roland Rabartin, Le Canal d'Orléans au fil du temps, Paris, Conseil général du Loiret, , 80 p. (ASINB000X7TUVU)
V.R. Vinçonneau, Le Canal d'Orléans et ses vicissitudes à travers les siècles. Deux conférences ronéotées, 1962.