Bernhard von GuddenBernhard von Gudden
Bernhard von Gudden.
Johann Bernhard Aloys von Gudden, né le à Clèves et mort le à Berg, sur les bords du lac de Starnberg en Haute-Bavière est un neuropathologiste et psychiatre allemand. Il a été le médecin de Louis II de Bavière chez qui il a diagnostiqué une paranoïa et avec lequel il est mort dans des circonstances mystérieuses[1]. Résumé biographiqueIl étudie à partir de 1843 à Bonn, d'abord la théologie pendant un semestre, puis la médecine. Il y devient membre de la Fridericia burschenschaft, mais la quitte le et fonde avec onze personnes partageant ses idées la Bonner Burschenschaft Frankonia, dont il devient le premier porte-parole. En 1848, il obtient son doctorat en médecine de l'université de Halle et commence à travailler comme interne à l'asile de Siegburg, sous l'autorité de Carl Wigand Maximilian Jacobi (en) (1775-1858)[2]. De 1851 à 1855, il collabore comme psychiatre avec Christian Roller (1802-1878) à l'asile d'aliénés d'Illenau de Baden. De 1855 à 1869, il est directeur du Unterfränkische Landes-Irrenanstalt, un établissement pour malades mentaux de Werneck. En 1869, il est nommé directeur de l'hôpital du Burghölzli et professeur de psychiatrie à l'université de Zurich. À la fin de sa carrière, il enseigne cette discipline à l'université de Munich[2]. Von Gudden pratique la méthode dite du « no-restraint » (suppression de toute restriction mécanique pour neutraliser l'agitation du malade mental). C'est ainsi qu'il se refuse à ligoter ses malades et qu'il leur accorde des sorties dès que possible[2]. À propos de la phrénologie, il dit : « je ne suis pas un partisan de doctrine localisatrice, mais je ne suis pas pour autant un adversaire de toute localisation [des fonctions cérébrales]. » Il a notamment été le maître d'Emil Kraepelin et d'Auguste Forel[2]. Sa mort mystérieuse avec le roi Louis II de BavièreLe , un peu après 18 h, Louis II demande à son psychiatre Gudden de l'accompagner pour une seconde promenade (la première ayant eu lieu dans l'après-midi). Comme ils ne sont toujours pas rentrés à 20 h, le personnel du roi au Château de Berg inquiet (il fait alors nuit noire et il y a une pluie torrentielle) envoie des hommes chercher le roi et son psychiatre. Ce n'est qu'à 22 h qu'un homme voit une étrange masse noire flotter dans le Lac de Starnberg : il s'agit de la veste et du gilet du roi. Trente minutes plus tard, on découvre le cadavre du roi flottant à vingt mètres de la berge avec, à ses côtés, le cadavre de von Gudden. La montre de Louis II s'est arrêtée à 18 h 54, celle de von Gudden à 20 h. Cependant, des témoignages lors de l'enquête affirment que von Gudden avait l'habitude d'oublier de remonter sa montre[3]. L'enquête a ensuite mis en évidence, qu'il y avait des traces de lutte aux abords du lac, (chapeau de von Gudden écrasé, traces de pas, parapluie abandonné…) et l'autopsie a montré que von Gudden portait des blessures à la nuque et était mort noyé, de l'eau ayant été retrouvée dans ses poumons.[réf. nécessaire] Ce qu'Emil Kraepelin en disait
Bibliographie
Notes et références
Source
Liens externes
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