H302 : Nocif en cas d'ingestion H350 : Peut provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves Transport des marchandises dangereuses : classe 6.1 groupe II D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques cancérogénicité : CIRC groupe1 ACGIH A1 D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques mutagénicité chez l'animal
Divulgation à 0,1 % selon la liste de divulgation des ingrédients
Au milieu des années 1970, la benzidine, ainsi que d'autres amines aromatiques telles que le 2-amino naphtalène, ont dans les pays développés été interdites d'utilisation dans pratiquement toutes les industries, en raison de leur caractère fortement cancérogène.
Dans le passé, un test sanguin courant utilisait la benzidine pour évaluer la quantité d'hémoglobine présente dans le sang, le plasma ou l'urine[9] mais cet examen a été en grande partie remplacé par des tests utilisant la phénolphtaléine / le peroxyde d'hydrogène et le luminol. Une enzyme sanguine provoque l’oxydation de la benzidine en un polymère coloré en bleu. Le test au cyanure utilise un procédé chimique similaire pour obtenir la couleur bleue.
La benzidine est maintenant classée cancérogène certain pour l'homme[10]. Des analogues chimiques de la Benzidine ont d'ailleurs été utilisés comme agents mutagènes pour des expériences sur la bactérieSalmonella typhimurium (souche TA 1538)[11] ; certains se sont montrés 10 fois plus cancérigènes[11].
Réarrangement de la benzidine
Dans une réaction classique de réarrangement appelée réarrangement de la benzidine, la benzidine se forme à la suite d'une réaction de la 1,2-diphénylhydrazine avec des acides. Le mécanisme de réaction probable serait une réaction d'un proton avec un atome d'azote provenant de la molécule d'hydrazine[12].
Production
Comme pour l'amiante dont les producteurs ont quitté les États-Unis pour le Mexique, quand la toxicité de ce produit a été connue (son mécanisme de cancérogénicité était déjà au moins en partie compris au milieu du XXe siècle[13]), il a continué à être produit et utilisé, puis la production de la benzidine s'est délocalisée de l’Europe occidentale vers l’ex-Yougoslavie et à la Corée[14],[15],[16],[17].
↑ abcd et eEntrée du numéro CAS « 92-87-5 » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 19 octobre 2008 (JavaScript nécessaire)
↑« Benzidine » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
↑Holland, V. R., Saunders, B. C., Rose, F. L., & Walpole, A. L. (1974). À safer substitute for benzidine in the detection of blood. Tetrahedron, 30(18), 3299-3302
↑ a et bGarner, R. C., Walpole, A. L., & Rose, F. L. (1975). Testing of some benzidine analogues for microsomal activation to bacterial mutagens. Cancer Letters, 1, 39-42|résumé
↑Jerry March, Advanced Organic Chemistry, 3e éd. (ISBN047185472-7)
↑Spitz S, Maguigan W.H & Dobriner K (1950). The carcinogenic action of benzidine. Cancer, 3(5), 789-804|résumé.
↑Simonato, L., 1986: Occupational Cancer Risk in Developing Countries and Priorities for Epidemiological Research, communication présentée au Symposium international sur l’hygiène et l’environnement dans les pays en développement, Haikko, Finlande, 27-30 août 1986.
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↑Kalme, S. D., Parshetti, G. K., Jadhav, S. U., & Govindwar, S. P. (2007). Biodegradation of benzidine based dye Direct Blue-6 by Pseudomonas desmolyticum NCIM 2112. Bioresource technology, 98(7), 1405-1410