Ben-Zion DinurBen-Zion Dinur
Ben-Zion Dinur (hébreu : בן ציון דינור, né Ben-Zion Dinaburg le et mort le , est un militant sioniste, enseignant, historien et homme politique israélien. BiographieBen-Zion Dinaburg est né en à Khorol dans l'Empire russe (actuellement en Ukraine). Il reçut son éducation dans des yeshivot lituaniennes. Il étudia auprès de Shimon Shkop à la yeshiva de Telshe et s'intéressa à la Haskala par le biais de débats menés par le rosh yeshiva Eliezer Gordon. En , il entra à la yeshiva de Slabodka et, en , il alla à Vilnius et y fut confirmé comme rabbin. Il se rendit ensuite à Lyubavichi afin d'observer la branche dite Habad-Loubavitch du judaïsme hassidique. Entre et , il s'engagea dans l'activisme et l'enseignement sionistes, ce qui lui valut une brève arrestation. En , il épousa Bilhah Feingold, une enseignante qui avait travaillé avec lui dans un lycée technique féminin à Poltava. En , il quitta sa femme et son fils pour une durée de deux ans afin d'étudier à l'Université de Berlin[Laquelle ?] sous la direction de Semen Ivanovich Rostovzev et d'Eugen Taubler. Il passa deux années supplémentaires à l'Université de Berne, où il commença un mémoire sous la direction de S. Rostovzev sur les Juifs en Terre d'Israël sous l'Empire romain. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale le força à se rendre à l'Université de Pétrograd. Cependant, en raison de la révolution d'Octobre, il ne reçut pas son doctorat. Il fut conférencier à l'Université d'Odessa de à [1]. En , il immigra en Palestine et servit de 1923 à 1948 comme enseignant puis comme directeur de l'École de formation des enseignants juifs à Jérusalem. En 1936, il fut nommé conférencier en histoire moderne juive à l'Université hébraïque de Jérusalem et y devient professeur en 1948 puis professeur émérite en 1952. En tant qu'historien, il décrivit le sionisme dans la diaspora comme une « importante rivière dans laquelle s'écoulent tous les petits ruisseaux et affluents du combat juif à travers les siècles »[2] et fit remonter son origine à 1700, lorsque la première vague de Juifs polonais émigrèrent vers Jérusalem[3],[4]. Il croyait que le « ferment messianique » jouait un rôle crucial dans l'histoire juive[5] et introduisit l'idée de mered hagalut (« Révolte de la Diaspora »)[6]. Il fut élu à la première Knesset sur la liste du Mapaï et fut ministre de l'Éducation et de la Culture d'Israël dans les troisième et sixième gouvernements du pays (de 1952 à 1955), et fut porteur de la loi d'état sur l'éducation de 1953, qui mit fin au système éducatif de « tendance festive ». Il fut à partir de 1953 et jusqu'à 1959 président du mémorial de Yad Vashem[7]. Il mourut en 1973. Distinctions et récompensesBen-Zion Dinur fur membre de l'Académie israélienne des sciences et lettres. Il fut deux fois lauréat du prix Israël, créé à son initiative[6] lorsqu'il était ministre de l'Éducation et de la Culture : en 1958 pour les études juives[8] et en 1973 pour l'éducation[9],[1]. Il fut également lauréat du prix Yakir Yeroushalayim en 1967, année de la création du prix[10]. Œuvre
Références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
|