Battina Raggi, marquise de Brignole-Sale, est une femme noble italienne, morte en 1747.
Biographie
Fille de Giovanni-Battista Raggi, patricien génois, elle avait épousé Gian Francesco II Brignole Sale en 1731, devenant ainsi marquise de Brignole-Sale
Iconographie
Son portrait a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1739[1] et est conservé au Palazzo Rosso de Gênes[2]. Anciennement attribué à Gaspard Rigaud, ce tableau (avec son pendant masculin) est considéré par Michel et Cochin comme l’un des « deux portraits de Rigaud, dans ses derniers temps, secs et de couleur rouge ; mais dessinés avec justesse, et d’une exécution très finie »[3].
Les archives historiques de la commune de Gênes conservent un reçu de Rigaud qui attestent du règlement à l'artiste de 1 200 livres, soit le prix de l'effigie de l'épouse du doge[4] :
« J’ay reçu de Monsieur Verzure la somme de douze cent livres qu’il m’a payé pour le compte de S. E. M. le marquis Brignole avec lequel il s’en entendra. A Paris, le 16 avril 1738. »
Un autre reçu du sculpteur Charles-Louis Maurizan atteste également de la confection des bordures (cadres) pour un montant de 720 livres :
« J’ay receu de Monsaigneur le marqui de Brignolet envoiez de Jaine par les mains de Monsieur Brun[5] la somme de sept cent vingt livres pour deux cadre de tableaux que j’ay livrés à son exselance, dont je quite mondisaigneur de tout chauze. A Paris le 19 janvier mille sept cent trante neuf. Maurisan »[6] »
Les caisses furent envoyées via Marseille comme le montre un Etat des équipages envoyés à Marseille[7].
Notes et références
- ↑ J. Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 217
- ↑ Huile sur toile. H. 101,5 ; L. 80,2. Gênes, Galleria di Palazzo Rosso. Inv. PR 11.
- ↑ Charles Michel, Le voyage d’Italie de Charles-Nicolas Cochin (1758), édité en fac-similé avec une introduction et des notes, Rome, École française de Rome, 1991, p. 434.
- ↑ Fonds Brignole-Sale, série Conti, XLI, 1738-1739, n°575
- ↑ Maître d’hôtel du doge à Paris
- ↑ Gênes, archives communales, série Conti, XLI, n°470/2
- ↑ « [...] une quaisse de deux toiles de tableaux », n°75, archives de Gênes, XLI, n°660
Bibliographie
- V. Vitale, « Diplomatici e consoli della Repubblica di Genova », dans Atti della Società Ligure di Storia Patria, 1934, LXIII, p. 150
- Dizionarico biografico degli italiani, Rome, 1972, tome 14, p. 282-283
- Michel, 1991, p. 434
- Laura Tagliaferro, La magnificenza privata, Genova, 1995
- Alvar Gonzalez-Palacios, Il mobile in Liguria, Gênes, 1996, p. 170-171.
- Piero Boccardo, « Gregorio De Ferrari, Giovanni Palmieri, Bartolomeo Steccone and the furnishings of the Palazzo Rosso, Genoa », dans The Burlington Magazine, juin 1996, n°1119, vol. CXXXVIII1996, p. 364.
- Laura Tagliaferro, « Un altro ritratto e l’autoritratto di Lorenzo De Ferrari e le loro traduzioni a stampa » dans Bulletino dei Musei Civici Genovesi, sept.-dec. 2000, n°66, p. 25-34.
- Piero Boccardo, El Siglo de los Genoveses e una lunga storia di arte e splendori nel palazzo dei Dogi, Milan, 1999, p. 100-101.
- Daniele Sanguinetti, « Il Ritratto di Anton Giulio II Brignole Sale di Hyacinthe Rigaud : un ritrovamento inaspettato », dans Prospettiva, Rivista di Storia dell’arte antica e moderna, n°105, janvier 2002, p. 43-44, repr. p. 44, fig. 32.
- Ariane James-Sarazin, « Genova e il ritratto francese (1690-1740) », dans Genova e la Francia. Opere, artisti, committenti, collectionisti, Milano, Silvana Editoriale, 2003, p. 204-219.
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