Bataille de l'Helgeå

Bataille de l'Helgeå

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La bataille navale de l'Helgea a été livrée en 1026 et a opposé la flotte danoise à celle de la Suède et de la Norvège, dans l'estuaire du fleuve Helgea. La localisation de ce fleuve est incertaine et l'on hésite aujourd'hui entre l'Helgea d'Uppland ou celui de Scanie, même si l'on penche plutôt vers ce dernier.

La bataille est décrite par Saxo Grammaticus dans sa Gesta Danorum et dans la Saga de Saint Olaf de Snorri Sturluson.

La flotte suédo-norvégienne, commandée par les rois Anund Jacob et Olaf le Fort, attendait dans la rivière les forces de Knut Ier le Grand, commandées par le Jarl Ulf, et avait fait édifier un barrage de tourbe et de troncs[1]. La flotte de Knut, dont le propre navire mesurait, selon les auteurs de l'époque, près de 80 mètres de long, était impressionnante et lorsque les rois de Suède et de Norvège firent libérer les eaux à son apparition, le déluge qui s'ensuivit ne détruisit pas assez de vaisseaux pour donner un avantage décisif à la coalition suédo-norvégienne.

Même si l'issue de la bataille elle-même est restée incertaine, « les conséquences de cette campagne furent désastreuses pour Olaf Haraldsson, puisque le roi de Norvège se trouva dès lors dans l’impossibilité de rentrer dans son pays par la voie maritime (après la bataille de la Helge å, Knut le Grand bloqua le détroit de l’Øresund entre la Scanie et la Seelande [Óláfs saga ins helga, chapitre CLII]), en sorte qu’il dut abandonner sa flotte sur le rivage dans le sud de la Suède (Óláfs saga ins helga, chapitre CLVIII), et que ce fut par la voie terrestre qu’il revint en Norvège, en étant désormais considérablement affaibli (Óláfs saga ins helga, chapitre CLIX)[2]. »

En 1028, Olaf II fut détrôné et dut s'exiler et Knut devint roi de Norvège.

Notes et références

  1. Sur les sources mentionnant ce stratagème, voir François-Xavier Dillmann, « Histoire et philologie de la Scandinavie ancienne et médiévale », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 143, 2012, p. 186-190, n. 4 (en ligne).
  2. François-Xavier Dillmann, art. cité (en ligne, § 13).