L'arbre prison de Wyndham(en) est un grand baobab creux qui se trouve à 40 km au sud de cette agglomération, près de la Digger's Rest et du barrage de Moochalabra, sur la route de la River King[1],[2]. Il était jadis connu sous le nom de Hillgrove Lockup (« prison de Hillgrove »), ainsi qu'en témoigne l'inscription gravée dans le tronc[3]. À la fin du XIXe siècle, la police locale y avait aménagé une ouverture donnant accès à une cellule d'une superficie d'environ 9 m2 à l'intérieur du tronc, pouvant contenir jusqu'à trente personnes[2],[4]. Cet arbre qui atteint 9 m de haut, avec une circonférence de 15 m, était utilisé pour loger les prisonniers en route vers la ville pour y être jugés ; lorsque le nombre de prisonniers était trop important, certains étaient alors enchaînés au tronc[5].
Arbre prison de Derby
À 7 km au sud de Derby[6], un vieux baobab creux est réputé avoir été utilisé dans les années 1880 comme cellule pour les jeunes aborigènes du Kimberley capturés par les colons et amenés à Derby pour en faire des pêcheurs de perles[7]. Cet arbre serait âgé de plus de 1 500 ans et la circonférence de son tronc atteint 14 m[8] ; il est percé d'une ouverture large de un mètre et haute de deux mètres par laquelle entraient les prisonniers[9]. Cet usage est toutefois remis en question[10].
Cet arbre, toujours debout et protégé par une clôture, est devenu une attraction touristique[8],[9],[11].
Dans la littérature
« ... le baobab prison... l'immense creux de son ventre caverneux emprisonnait malgré lui les esclaves indigènes. Cloîtrés comme des bêtes avant d'aller brosser les perles océanes, les aborigènes par fagots de sept, perdaient pour toujours la joie des grands espaces. »
Cette utilisation du baobab creux est aussi évoquée dans un roman de littérature jeunesse, The Curse of the Crocodile King (« La Malédiction du roi Crocodile »), de Susan Gates[13].
(en) R.M. Blench, « The intertwined history of the silk-cotton and baobab », dans René T. J. Cappers (éditeur), Fields of Change: Progress in African Archaeobotany, Barkhuis, (lire en ligne), p. 7