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Elle étudie à l'université Nihon ou elle commence à écrire des nouvelles[3].
Carrière
En , elle publie une nouvelle intitulée Moonlight Shadow.
En , elle est récompensée par le prix Kaien (Kaien Magazine New Writer Prize, un prix soutenant les nouveaux écrivains) pour le roman Kitchen (prépublié en 1987 dans ce même magazine Kaien, puis sorti en en livre)[4],[note 1]. Le roman est vendu à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, aux États-Unis et en Italie[1],[2],[5],[6]. Il parle de la perte, du deuil[1],[2],[3],[6].
En , elle reçoit le prix Kyōka Izumi pour sa nouvelle Moonlight Shadow.
Plusieurs de ses œuvres portées à l'écran, comme en 1990 par deux réalisateurs japonais, Yoshimitsu Morita (Kitchen) et Jun Ishikawa (Tugumi)[3].
Style
Elle est considérée par Jean-Baptiste Harang comme faisant partie d'une nouvelle génération d'écrivains japonais comme Yōko Ogawa[1],[5], un peu plus individualistes par cette façon de tout traiter à la première personne. Mais elle reste très poétique, grâce à ce phrasé caractéristique que l'on retrouve au fil de ses écrits. Yoshimoto a un univers, touchant et drôle à la fois. Les thèmes sont parfois d'une simplicité extrême, comme un shōjomanga, mais ce qui l'intéresse est surtout cet univers personnel, et rêveur qu'elle instaure. Ses personnages sont confrontés à une décomposition des institutions traditionnelles et à une recherche de nouvelles valeurs[1],[3],[6].
Les jeunes femmes japonaises se sont beaucoup reconnues dans ses œuvres[6].
Liste des œuvres traduites en français
1988 : Kitchen (キッチン), suivi de Moonlight Shadow (ムーンライト・シャドウ), roman court et nouvelle traduits par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1994 ; rééd. Gallimard, coll. « Folio » no 2815, 1996.
1990 : N.P. (N・P), roman traduit par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 1997 ; rééd. Rivages poche, 1999.
1993 : Lézard (とかげ), six nouvelles (Les Jeunes mariés ; Lézard ; La Spirale ; Rêve de Kinchi ; Du sang et de l'eau ; Histoire curieuse des bords de la rivière) traduites par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 1999 ; rééd. Rivages poche, 2001.
1999 : Dur, dur (ハードボイルド/ハードラック), deux contes (Peau dure ; Coup dur) traduits par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 2001 ; rééd. Rivages poche, 2003.
2000 : Le Dernier Jour (不倫と南米), nouvelles traduites par Elisabeth Suetsugu, Éditions Philippe Picquier, 2001
2006 : Le Petit Génie tutélaire (ざしきわらし), dans Meet no 11 (Tokyo/Luanda, p. 17-25), nouvelle traduite par Elisabeth Suetsugu, Editions Meet, .
↑ abcd et eJean-Baptiste Harang, « Trois femmes de la nouvelle génération, une éducation exquise, ce qui n'exclut de leurs écrits ni cruauté ni crudité. Les japonaises en première ligne. Banana n'est pas pimbêche. Les livres de Banana Yoshimoto se vendent par millions, sont adaptés au cinéma, ce qui ne l'empêche de rester une jeune fille toute simple qui raconte des choses compliquées », Libération, (lire en ligne)
(en) Yoko Ono, « Listen to Me : Influence of Shojo manga on contemporary Japanese women’s writing », dans Writing and Seeing : Essays on Word and Image, Brill, (ISBN978-9-401-20160-5).
(en) Kawasaki Kenko (trad. Tomoko Aoyama & Barbara Hartley), « The climate of the girl in Yoshimoto Banana : ♥?♥!♥!? », dans Girl Reading Girl in Japan, Routledge, (ISBN978-0-203-86906-2).