En 1634, dans son ouvrage Questions décidées sur la justice des armes des rois de France, il se prononce en faveur de la politique de Richelieu hostile à l'Espagne et favorable aux princes protestants, puisqu'elle était approuvée par Louis XIII, monarque de droit divin, même si cette politique était désapprouvée par le Vatican. Cette position fut attaquée par Jansénius dans Mars Gallicus, seu de justitia armorum et foederum regis Galliae[2], qu'il publia sous le pseudonyme d'Alexandri Patricii Armacani et qui devint le manifeste du « parti dévot »[note 1]. Arroy réplique dans Le Mercure espagnol dans lequel il dénonce le « parti
espagnol ». Après avoir été exclu de l'Université pour avoir refusé d'approuver la censure des écrits de Antoine Arnauld, il est nommé en 1673, théologal de l'archevêque de Lyon[3].
Panégirique sur les louanges de saincte Scholastique, Lyon, 1627 lire sur Google Livres
Questions décidées sur la justice des armes des rois de France, sur les alliances avec les hérétiques ou infidelles et sur la conduite de la conscience des gens de guerre, Paris, 1634 lire sur Google Livres
Apologie pour la vie religieuse ou monastique, Paris, 1634 lire sur Google Livres
Entretiens de Pyrandre et de Taxephile sur la pureté de l’âme sainte et sur les moyens de joindre les biens naturels et surnaturels de l’homme chrétien avec la sainteté, 1636 lire sur Google Livres
Le Mercure espagnol ou discours où sont contenues les réponses faites à un libelle intitulé Mars français, s.l., 1639[4]
Apologie pour l’église de Lyon, contre les notes et prétendues corrections sur le nouveau bréviaire de Lyon, Lyon, 1644 — cette apologie est une réponse à l'œuvre du clerc et historien français Claude Le Laboureur
Briève et dévote histoire de l’abbaye royale Saint-Martin de l’Isle-Barbe, Lyon, 1668 [lire en ligne]
Le prince instruit en la philosophie, en françois, Lyon, 1671 lire en ligne sur Gallica
Traité des usures, contre certains zélez qui font courre des écrits sur cette matière, qui ne servent qu’à mettre les consciences en scrupule, Lyon, 1674 lire en ligne sur Gallica
Bibliographie
Antony McKenna, « Arroy, Bésian », dans Luc Foisneau et al., Dictionnaire des philosophes français du XVIIe siècle [« Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers »], Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses » (no 3), (ISBN978-2-8124-1722-1)
Jacques M. Grès-Gayer, En Sorbonne, autour des Provinciales. Édition critique des Mémoires de Beaubrun (1655–1656), 1997, p. 979, 980, 1008
Philippe Sueur, « “Les doléances jansénistes dans les Cahiers de l789”. Contribution à l'étude des idées politiques des jansénistes français de 1640 à la Révolution française », Publication de la Faculté de droit et des sciences politiques et sociales d'Amiens, n° 5, 1973-1974, p. 63-66 [lire en ligne]
Christian Nadeau, « Conscience nationale et raison d’État. Le Mars Gallicus de Jansénius et la critique de Léonard de Marandé », Chroniques de Port-Royal, vol. 46, 1997, p. 185-196 (ISBN978-2-7116-4288-5) [lire en ligne]
Pierre Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, 1900–1907, vol. 5, p. 152–156 lire en ligne sur Gallica
L. Bertrand, Notice historique sur Bésian Arroy, théologal de l'église de Lyon, Lyon, 1902
René Daeschler, article Arroy (Bésian), Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t. 1, col. 897, Beauchesne, 1932
↑Damien Tricoire, « Surmonter pleinement la dichotomie entre la politique et la religion : calculs politico-religieux et politique martiale en France et dans l'Allemagne catholique durant la guerre de Trente Ans », Histoire, économie & société, 32e année, n° 4, 2013, p. 59-74