No 11 : immeuble acheté en 1937 par le gouvernement basque en exil après la victoire des nationalistes lors de la guerre d'Espagne. Estimant que cet immeuble a été acquis avec de l'argent public, Franco réclame sa restitution, d'autant plus que des publications qui lui sont hostiles y sont diffusées. Il obtient gain de cause en 1951 et le bâtiment accueille ensuite les services culturels de l'ambassade espagnole[5]. Il s'agit de nos jours de la bibliothèque Octavio Paz de l'Institut Cervantes, dont le bâtiment se trouve dans le même quartier, 7 rue Quentin-Bauchart.
No 24 : hôtel construit en 1882. Hôtel du marquis de Panisse-Passis (en 1910)[7]. Selon le marquis de Rochegude, qui écrivait en 1910 : « Cet hôtel fut […] il y a quelques années victime d'un curieux cambriolage, les voleurs s'y étant facilement introduits sous prétexte de perquisition[7]. »
Dans la nuit du 22 au 23 novembre 1994, Sergueï Majarow, homme d’affaires d’origine russe, est abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur à la porte d’entrée de son appartement, situé dans l’immeuble. Il y occupe en effet un duplex de 350 m2, aux 6e et 7e étages, avec terrasse et vue sur la tour Eiffel, qu’il a acheté sept millions de francs et dans lequel il a effectué pour cinq millions de francs de travaux. La brigade criminelle considère alors que son assassinat est probablement imputable à la mafia russe, Sergueï Majarow étant lui-même soupçonné d’en être membre[9],[10].
No 34 : après avoir demeuré au n°26 de l'avenue Marceau jusqu'en 1919, Madame Sacerdote, la célèbre créatrice de mode Jenny (deuxième femme en France à avoir été décorée de la Légion d'honneur pour ses services rendus à la couture) et son époux Joseph, vécurent ici jusqu'en 1940[11].
No 36 : hôtel de M. L. Lefébure (en 1910)[7], de style néo-Louis XIII, avec une surélévation contemporaine.
No 42 : hôtel de Mme Duprada[7]. Abrite la Fédération des industries peintures vernis couleurs (FIPEC) et la Fédération nationale de la décoration (FND).
No 71 : le sculpteur russe Mark Antokolski (1840-1902) y habitait et y travaillait depuis 1880 quand il reçut Anton Tchekhov en avril 1898[13].
No 75 : ici demeurait Gaston Monteux fabricant de chaussures qui fit refaire son appartement par l'architecte décorateur Louis Süe et son associé le peintre André Mare, en 1919[14].
L'actrice Sophie Marceau, dont le véritable patronyme est Sophie Maupu, doit son pseudonyme à l'avenue. Lors du tournage de son premier film La Boum de Claude Pinoteau, en 1980, et alors qu'elle n'a que 13 ans, Claude Pinoteau et le directeur de la Gaumont, qui produit le film, lui indiquent qu'il vaudrait mieux qu'elle n'utilise pas son véritable nom pour faire carrière et choisisse un pseudonyme pour la sortie du film. Le tournage du film se déroulant à Paris, Claude Pinoteau lui montre alors un plan de Paris, afin de l'aider dans son choix de pseudonyme. Et en voyant le nom de l'avenue Marceau sur ce plan, elle prend le nom de Sophie Marceau afin de conserver les initiales de son véritable nom[réf. souhaitée].
L'acteur Maurice Biraud décède d'un infarctus au volant de sa voiture à un feu rouge de l'avenue.
Notes et références
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
↑ a et bFlorence Bourillon, « La désimpérialisation des voies parisiennes 1870-1879 », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN978-2-213-72205-4), p. 31-39.
↑[bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica