Augustin-Louis Belle, né en 1757 à Paris, où il est mort le , est un peintre d'histoire français.
Biographie
Il est issu d'une lignée de peintres, avec son père Clément Belle[1], son grand-père Alexis Simon Belleet son arrière-grand-père Jean-Baptiste Belle (avant 1642-1703).[réf. nécessaire]
Peintre lui-même, Belle obtient à sa deuxième tentative le second prix de peinture en 1783, avec la Parabole de l’Enfant prodigue (musée des Beaux-Arts de Lille)[1]. Venu étudier à Rome en 1784 aux frais de son père[1],
il ne peut entrer, faute de place, à l'Académie comme pensionnaire,[réf. nécessaire] mais il y est logé et nourri (admis en externe)[1] du au .[réf. nécessaire] La gratuité de cette faveur, qu'il doit à l'influence de son parent, le graveur Cochin, est tenue secrète. Belle n'envoie de Rome qu'un seul tableau, Tobie rendant la vue à son père (1788, maintenant au musée de Chatillon-sur-Seine). Il est expulsé à cause de son affiliation à la loge La réunion des Amis Sincères et rentre à Paris en 1790 et entre dès son retour d'Italie à la manufacture des Gobelins comme sous-inspecteur[1]. En 1791 il expose le Mariage de Ruth et de Booz.[réf. nécessaire] Il est nommé directeur de la manufacture des Gobelins en 1793[1].
Républicain fervent, il s'engage activement dans la Commune générale des arts, le Club révolutionnaire des arts et la Société populaire et républicaine des arts. En 1793, Jacques-Louis David le propose au Comité d'instruction publique pour siéger au jury d'attribution des prix de peinture, de sculpture et d'architecture[1]. Il croit faire preuve de civisme en brûlant au pied de l'arbre de la Liberté un certain nombre de tapisseries où se voyaient des armoiries et des chiffres royaux. Il a, du moins, l'habileté de retenir à la manufacture les artistes tapissiers qui, payés en assignats, menacent de suspendre leurs travaux.[réf. nécessaire]
À une date entre 1791 et 1793, l'épuration révolutionnaire frappe la manufacture des Gobelins et plusieurs personnages clés sont renvoyés, dont les trois peintres qui lui sont attachés : son père Clément Belle, Pierre Peyron et Joseph Laurent Malaine[n 1],[2].
En 1793 il devient directeur de la manufacture des Gobelins, mais il est relevé de cette fonction en 1795 — cependant il continue à y collaborer avec son père[1]. Belle se remet à peindre et expose diverses toiles inspirées de l'antiquité[réf. nécessaire]. Lorsque son père meurt en 1806, il reprend aux Gobelins les fonctions de professeur de dessin et d'inspecteur des travaux d'art[1](une fonction que son père exerçait depuis 1755 et que lui-même conserve de 1806 à 1816).[réf. nécessaire]
↑Joseph Laurent Malaine (1745-1809) est le fils de Regnier Joseph Malaine et frère de Nicolas Joseph Malaine. Pour plus de détails sur lui et son œuvre, voir [Jacqué 2003] Bernard Jacqué, chap. 1.2.2 « Un directeur artistique au travail : Joseph-Laurent Malaine », dans De la manufacture au mur (thèse de doctorat en histoire contemporaine, dir. Serge Chassagne), université Lumière Lyon 2, , 594 p., sur theses.univ-lyon2.fr (présentation en ligne, lire en ligne), p. 59-67.
↑[Guiffrey 1886] Jules Guiffrey, Histoire de la tapisserie depuis le moyen âge jusqu'à nos jours, Tours, A. Mame et fils, , sur gallica (lire en ligne), p. 455.
[Montaiglon & Guiffrey 1906] Anatole de Montaiglon et Jules Guiffrey, Correspondance des directeurs de L'Académie de France à Rome avec les surintendants des bâtiments, publiée d'après les manuscrits des Archives nationales sous le patronage de la direction des Beaux-Arts, t. 15 : 1785-1790, Paris, impr. Charavay Frères, (présentation en ligne), p. 554.