Auguste RoedelAuguste Roedel
Eugène Jérôme Auguste Roedel (Paris, - )[1] est un illustrateur, affichiste, caricaturiste, aquarelliste et lithographe français, qui signe ses travaux « Roedel »[2]. BiographieAuguste Roedel naît dans la commune de La Chapelle, quelques mois avant le rattachement de celle-ci à Paris (loi du ). Au cours des années 1880, il commence à dessiner et fréquenter les cabarets et les bals, surtout dans les quartiers environnant la Butte Montmartre et la place Pigalle. Le , il est le premier à représenter La Goulue [réf. à confirmer]. Il produit des caricatures pour des journaux comme Le Petit Illustré, l'Almanach du Père Peinard ou encore, plus tard, Le Courrier français[3] ou L'Estampe moderne. Il illustre également des partitions pour piano. Roedel rencontre Jules Chéret peu avant 1890 et commence à produire des affiches pour l'Imprimerie Chaix, dont Linge Monopole Maxime Faivret qui, à la différence de la Chérette, promeut une femme plus ronde : devenu un artiste incontournable de la Butte, Roedel décline cette figure pendant près de dix ans. Durant cette période, sa production est intense, il travaille pour des imprimeurs parisiens comme l'Imprimerie d'Art E. Malfeyt, Eugène Mauler, Sicard et Farradesche, Courmont frères ou Chaimbaud. En 1893 il participait, avec Willette à La Libre Parole illustrée. Chéret reproduit quatre créations de Roedel dans sa revue Les Maîtres de l'affiche (1895-1900), à savoir : Moulin de la Galette, La Vache enragée, Linge Monopole Maxime Faivret et Salon de la Mode. En 1895, il devient l'affichiste attitré du Moulin Rouge, il est connu pour être le « roi de la cavalcade »[4], et fréquente le Cabaret des Quat'z'Arts où il retrouve d'autres affichistes comme PAL ou Jules Grün, des poètes (Edmond Teulet, Charles Quinel), ainsi que des chansonniers (Jehan-Rictus, Numa Blès, Gaston Sécot). Il prépare avec ses amis dissidents du cabaret Le Chat Noir, dont Adolphe Léon Willette, différents événements artistiques. Parmi le moins connu est celui appelé « Le Mur » qui consiste en un panneau situé dans l'enceinte du cabaret et ouvert à toutes formes d'expression graphiques : la liberté de ton y est totale[5]. Par la suite, le cabaret des Quat’z’Arts publie un journal illustré hebdomadaire à partir du intitulé Les Quat’z’Arts journal : Roedel y fait six dessins qui prennent toujours place en milieu de journal au cours des trente premiers numéros, et ce, jusqu'au [6]. En 1896, Willette et Roedel rejoignent un comité présidé par Joseph Oller, le codirecteur du Moulin Rouge, afin d’organiser une série de défilés dans le cadre du Carnaval de Paris et inspirée du Bœuf Gras. Roedel s'amuse à composer des cortèges, et excelle dans cet art particulier. Véritables performances, ces festivités démarrent place Pigalle au pied de la Butte-Montmartre et prennent le nom de « Vachalcade » ou « cortège de la Vache Enragée ». Témoin, le dessinateur Louis Morin en rappelle le souvenir : « Tandis que les artistes, les ingénieux inventeurs des défilés du Moulin-Rouge et des boulevards extérieurs rajeunissaient les mythologies vieillies, campaient, sur des chars ingénieusement composés, les modèles de leurs ateliers ou les danseuses d'opéra, [...] Roedel mêlait les pittoresques troupiers de Valmy aux Pierrots et Pierrettes montmartroises de Willette, et unissait ainsi Raffet à Lancret, les étudiants revenaient à la mascarade satirique, aux cavalcades ironiques... »[7] Au duo Willette-Roedel se joignent Grün, Rad, Robida, ou bien encore Georges Redon. L'expérience est renouvelée l'année suivante sous la présidence cette fois de Willette mais connaît un déficit important : la Vachalcade ne fut pas renouvelée. Durant ces deux années, Willette lança un mensuel, La Vache enragée et il nomma comme directeur Roedel qui en fit l'affiche ; une autre affiche fut exécutée par Henri de Toulouse-Lautrec. Abimé par l'abus d'absinthe, Roedel meurt brutalement le dans le 9e arrondissement de Paris : il a 41 ans. Affiches répertoriées
Conservation
Références
Liens externes
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