Le chalet a été un de ses thèmes principaux. Il a peint et posé son chevalet sur le motif[1] en montagne et dans la neige.
Biographie
Fils d’Henri-Georges Baud, directeur d’une maison de joaillerie, et d’Augusta Dutertre.
Dès la petite enfance, Auguste Baud fréquente le château de Gruyères, demeure appartenant à la famille des joailliers Bovy. Dans les années 1860, ce lieu accueille des artistes, où peintres et musiciens se retrouvent, et où est fondée une société fouriériste, « La Colonie ». On y croise Camille Corot, Gustave Courbet, Francis Furet (1842-1919), Charles Giron, Édouard John Ravel, Hugues Bovy, Léon Gaud (1844-1908)... Le jeune Auguste devient l'élève de Barthélemy Menn, ami des artistes précités, et également familier du cercle dominé par la figure du peintre Henri-Daniel Bovy (1812-1862), qui leur demande de redécorer le château de Gruyères. En 1868, Auguste épouse Zoé Bovy (1839-1917), peintre sur émail, fille de Jules Bovy (1810-1844), médailleur, frère d'Henri-Daniel et d'Antoine Bovy[2]. Il signe ses tableaux « Baud-Bovy » et apprend, pour vivre, le métier de sa femme.
Il délaisse le château en 1885, vit à Paris où il tente d'exposer, puis part s'installer en 1888 dans un chalet à Aeschi. L'écrivain Joris-Karl Huysmans lui rend visite et lui fait part de son angoisse en montagne.
Avec Zoé, il a eu deux fils, André-Valentin, peintre et Daniel, écrivain, également conservateur du musée Rath, directeur de l'école des beaux-arts de Genève, président de la Commission fédérale des beaux-arts.
Il a entretenu une correspondance épistolaire avec Eugène Grasset, et visité Gustave Courbet à La Tour-de-Peilz et peint à ses côtés.
Il est le grand-père de Samuel Baud-Bovy. Son cousin Maurice Baud (1866-1915), imprimeur, graveur sur bois, illustrateur et collaborateur des Cahiers vaudois a traduit certains de ses tableaux.
1930 : Genève, Musée Rath, Exposition d'œuvres du peintre Auguste Baud-Bovy (1848-1899) du 10 au [10]
1957 : Genève, Musée Rath, Musée de l'Athénée, 1957 (Cent ans de peinture genevoise : à l'occasion du centenaire de la Société des amis des beaux-arts[11]
2015 : Ornans, Musée Courbet, Auguste Baud-Bovy (1848-1899) : Poète de la montagne, au [12], réunissant une quarantaine d'œuvres dont la quasi-totalité est signée de Baud-Bovy, comprenant des paysages, des bergers et une quinzaine de portraits[13].
Série sur le thème Les gestes héroïques des bergers
Les Chèvres. Un coin dans l'Oberland (1886)
De mon jardin : Aeschi et le Stockhorn (1889)
Un matin dans un jardin d'Aeschi (septembre 1889)
Le Village d'Aeschi (1890)
Lys et chalet (1896)
Annexes
Bibliographie
Valentina Anker, Auguste Baud-Bovy, Benteli, 1991, (ISBN3-7165-0789-X)
Widmer, Johannès. - Auguste Baud-Bovy : 1848-1899. Dans: L'art en Suisse. - Genève. - Février 1930, p. 33-54[18]
Chapitre sur le symbolisme du chalet dans Relevés, dessins et photographies de constructions rurales du Canton de Vaud, Recherche du département d'architecture de l'EPFL (1967-1970) publiée en 1972.
Charles Morice (1860-1919): Vingt oeuvres du peintre Baud-Bovy (1848-1899). Illustrations Maurice Baud (1866-1915)In-fol., 18 p., 20 pl.Genève : Cercle des Arts et des Lettres , 1901
Archives privées de personnes et de familles de la bibliothèque de Genève : Baud-Bovy, famille (19e-20e s.). Papiers personnels, papiers des familles Baud et Bovy correspondances, œuvres, papiers littéraires, divers, journaux, collections de documents, photographies, carnets de croquis, dessins. Le fonds concerne en particulier Auguste (1848-1899), peintre et Daniel Baud-Bovy (1870-1958), écrivain et critique d'art, directeur du musée et de l'école des beaux-arts. — 26.3 m. — Instruments de recherche inédits. — Instruments de recherche publiés : Philippe M. Monnier, « Les Archives Baud-Bovy à la Bibliothèque publique et universitaire », in Genava, n.s., t. XVIII/1, 1970. — Cote(s): Archives Baud-Bovy 1-302; non catalogué (1985/15 ; 2000/5; 2005/53) ; cotes diverses.
Notes et références
↑Témoignages par la collection particulière de l'historienne de l'art genevoise Valentina Anker, Photographies d'Auguste Baud-Bovy, publié en 1991, à Berne.
↑(de) Valentina Anker, et al., Von Anker bis Zünd – Die Kunst im jungen Bundesstaat 1848–1900, in: Zürich, Scheidegger & Spiess/Kunsthaus Zürich, 1998, p. 389.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Imprimerie nationale, Paris, 1875 (en ligne), p. 16.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Imprimerie nationale, Paris, 1876 (en ligne), p. 13.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Imprimerie nationale, Paris, 1877 (en ligne), p. 16.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Imprimerie nationale, Paris, 1878 (en ligne), p. 13.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Bernard et Cie, Paris, 1883 (en ligne), p. 13.
↑ a et bLivret explicatif des ouvrages de peinture, sculpture, dessin... admis à l'exposition de la société des Amis-des-arts, 1877 (en ligne), p. 10.