Atlántida (opéra)Atlántida
Atlántida (Atlantide) est un opéra (intitulé cantate scénique) en un prologue et trois parties de Manuel de Falla. Le livret, écrit par Jacint Verdaguer, est tiré de son poème catalan L'Atlàntida [1]. GenèseManuel De Falla a travaillé sur la partition pendant vingt ans. Réfugié en Argentine après la Guerre Civile espagnole, il y meurt en 1946 sans avoir réussi à achever cette oeuvre. Ernesto Halffter, son disciple, compléta la partition pour sa création en version de concert, donnée Liceu de Barcelone le 24 novembre 1961, avec Victoria de los Angeles dans le rôle de la Reine Isabel et sous la direction de Eduardo Toldrà[2]. La version scénique a été créée à la Scala de Milan le 18 Juin 1962[3]. La représentation était donnée en version italienne, sous la direction musicale de Thomas Schippers, dans une mise en scène de Margherita Wallmann avec Lino Puglisi, Giulietta Simionato et Teresa Stratas. D'autres représentations suivent notamment au Deutsche Oper de Berlin en octobre 1962[4] En 1976, le festival de Lucerne propose à nouveau une version révisée plus accessible que l'original et plus courte, en version concert, dans le même sens que le travail déjà effectué par Ernesto Halffter où il s'agissait : « conformément à l'évolution de ma conscience créative, de rendre l'œuvre plus jouable, plus facile à donner ». Il précisait également : « Sur le fond, poursuit E. Halffter, Atlantida comporte tous les éléments musicaux que Falla considérait comme éternels et qui appartiennent au monde tonal, sans exclure l'intérêt porté aux expériences dodécaphoniques »[5]. En 1977, c'est au Festival de Grenade cette fois, qu'est proposée une nouvelle version, plus longue, considérée alors comme définitive et enregistrée en studio au Teatro Real et publiée en 1978 sous le label Angel Records[6]. C'est l'orchestre national et le chœur national d'Espagne qui exécutent cette partition sous la direction de Rafael Frühbeck de Burgos. Rôles principaux
ArgumentDeux lieux et deux époques pour cet ouvrage complexe : d'une part le récit fait par un vieil ermite à Christophe Colomb, enfant, naufragé sur une île et seul survivant, de l'anéantissement d'une terre légendaire, l'Atlantide dont Hercule causa la perte en la submergeant au large des côtes espagnoles ; d'autre part, la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, devenu adulte, à qui la reine Isabelle offrira les moyens de son rêve de traversée de l'océan. Sa découverte du Nouveau Monde s'accompagnera de la christianisation des terres. Enregistrements
Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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