Atia Islam Anne (Dacca, 1962) est une peintrebangladaise connue pour son travail sur les regrets, les besoins, le désespoir et la frustration des femmes et, plus largement, la violence contre les femmes. Elle fait partie d'un mouvement de femmes artistes dont le travail féministe est devenu plus populaire dans les années 1990 au Bangladesh.
L'œuvre d'Atia Islam Anne est considéré comme un « témoignage d'une nouvelle prise de conscience parmi les femmes artistes du Bangladesh », en particulier sa série Women and Society (« Femmes et société ») comme une satire du mythe masculin dominant et simultanément une attaque contre le système patriarcal, dans lequel les femmes sont considérées uniquement comme des objets sexuels[3],[4]. Elle aborde dans ses œuvres les regrets, les besoins, le désespoir et la frustration des femmes et, plus largement, la violence contre les femmes[4]. Aux côtés d'artistes comme Dilara Begum Jolly, Kanak Chanpa Chakma, Fareha Zeba, Niloofar Chaman, Nazlee Laila Mansur et Murshida Arzu Alpana, Anne fait partie d'un mouvement de femmes artistes dont le travail féministe est devenu plus populaire dans les années 1990 au Bangladesh[5],[6].
Les œuvres d'Atia Islam Anne sont surréalistes et ont une touche de fantaisie, teintée d'ironie et d'humour[4]. Son travail met en lumière les conditions tragiques engendrées par la mauvaise gouvernance et les abus de pouvoir, avec un message clair de critique sociale tout au long de l'ouvrage[7].
Depuis 1981, le travail d'Anne est présenté dans plus de 60 expositions collectives en Chine, aux États-Unis, en Inde, au Royaume-Uni, en France, au Myanmar et au Bangladesh[1].
Anne fait partie du jury de plusieurs compétitions d'art : Independence Day Art Competition (Bangladesh Shishu Academy, 1992), Victory Day Art Competition (Shurovi, Dacca, 1996) et Art Competition (British Council, Dacca, 2003)[1].
En 2009, elle tient une exposition personnelle intitulée « Inauspicious Time », à la Bengal Gallery of Fine Arts[7], décrite comme « une satire du mythe de l'homme dominant et une attaque contre la vacuité du système patriarcal où les femmes sont toujours des objets sexuels »[5].
Expositions notables
2000 : Woman & Society (individuelle), Gallery 21, Dacca (Bangladesh)[8],[2],[3]
2002 :
Dacca-Paris-Chatillon, Contemporary Painting Exhibition, Paris (France)[8],[2]
Shikor O Phool, dans : Art South Asia Exhibition of Bangladesh, Gallery Oldham, Manchester (Royaume-Uni)[8],[2],[9]
↑(en) Art South Asia : The first international programme of visual culture from Bangladesh, India, Pakistan & Sri Lanka, Manchester (Royaume-Uni), Shisha, (ISBN0901673579, présentation en ligne).
(en) Bangladesh Art : Collection of contemporary Paintings, Bangladesh, Society for Promotion of Bangladesh Art, (ISBN9843204441, présentation en ligne), p. 306-308.
(en + bn + it) Aman Mojadidi (dir.), Creative Density : Contemporary Art of the Golden Bengal, Antiga Edizioni, (ISBN978-88-99657-16-1, lire en ligne), p. 88-89.