L'origine de l'établissement remonte à l'époque révolutionnaire où est créé le Musée de Monsieur fondé le 11 décembre 1781 par l'aéronaute Pilâtre de Rozier. Dans ce premier musée technique, il réalise des expériences de physique et donne des cours sur les sciences aux membres de la noblesse. Le musée est installé d'abord rue Saint-Avoye, puis rue des Bons-Enfants à Paris. En décembre 1784 il déménage au Palais Royal, rue de Valois.
Le Lycée républicain
Après la mort de Pilâtre du Rozier, en juin 1785, les membres de la collectivité « endettés, décontenancés, se réunirent, réorganisèrent la société, et lui donnèrent le titre de Lycée »[1] Pendant la période révolutionnaire, le musée prend le nom de Lycée républicain, le 2 décembre 1793. Parvenant à traverser les crises politiques et financières, le Lycée retrouve l'équilibre financier à partir de 1800, notamment grâce au soutien du régime consulaire[2].
L'Athénée de Paris
En avril 1802, le Lycée devient l'Athénée de Paris pour se distinguer des établissements d'enseignement secondaire que Napoléon Bonaparte crée par la loi du 11 floréal de l'an X (1er mai 1802).
En avril 1814, avec la Restauration, l'Athénée de Paris devient l'Athénée royal de Paris[3].
À la suite d'une série de lectures sur la Constitution britannique, de décembre 1818 à juin 1819, et à la veille de son entrée dans la carrière parlementaire, Benjamin Constant y prononce, en février 1819, sa célèbre conférence sur la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes.
En 1852, L'Athénée Royal est présidé par le comte Jules de Castellane[4], figure du Second Empire, mécène de l’art dramatique, excentrique, propriétaire connu pour ses fêtes mondaines[6],[7].
Cours professés à l'Athénée Royal
Benjamin Constant, De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, (lire en ligne), p. 258-286 ;
Benjamin Constant, Œuvres politiques, Paris, Charpentiers et Cie, Libraires-éditeurs, (lire sur Wikisource), « IV, V. — De la liberté des anciens comparée à celle des modernes », p. 258-286
Benjamin Constant, Éloge de Sir Samuel Romilly, prononcé à l'Athénée royal de Paris, le 26 décembre 1818, Paris, F. Béchet Aîné, (lire en ligne)
M. Piédagnel, interne de première classe des hôpitaux et hospices civils de Paris, prosecteur à l'Athénée royal, Mémoire sur le vomissement, considéré dans l'état sain et dans les maladies cancéreuses de l'estomac, Paris, Méquignon-Marvis, , 45 p. (lire en ligne)
Antonio Buttura, Discours prononcé à l'Athénée royal de Paris le 6 mars 1819 par A. Buttura, professeur de littérature italienne, Firmin-Didot, , 42 p. (lire en ligne)
Léon Simon, Cours de médecine homéopathique professé à l'Athénée royal de Paris, par le Dr Léon Simon, Athénée Royal de Paris, , 24 p. (lire en ligne)
Michel Berr, professeur de littérature allemande, Éloge de Benjamin-Constant, prononcé le 12 juin 1833, dans la chaire de l'Athénée royal de Paris, par Michel Berr,... avec une préface et des notes, Paris, Treuttel et Wurtz, , 181 p. (lire en ligne)
Notes et références
↑J.A. Dulaure, Histoire de Paris, 1837-1838, VI,, p. 381
↑Francis Fiszleiber, « Le financement de l’enseignement des sciences à la fin du XVIIIe siècle. L’exemple du lycée républicain », Annales historiques de la Révolution française, no 407, , p. 101-127 (lire en ligne)
↑Hervé Guénot, « Musées et lycées parisiens (1780-1830) », Dix-Huitième Siècle, vol. 18, no 1, , p. 249–267 (DOI10.3406/dhs.1986.1600, lire en ligne, consulté le )
↑F. Huguet, Les professeurs de la Faculté de médecine de Paris : dictionnaire biographique, 1794-1939, Paris, Institut national de recherche pédagogique, éd. du CNRS, 1991., p. 404-405