L'association fut fondée par Lassalle et douze délégués des plus importantes villes allemandes : Brême, Dresde, Düsseldorf, Elberfeld, Francfort, Hambourg, Harburg, Cologne, Leipzig, Mayence et Solingen. Environ 600 travailleurs étaient présents, ayant emprunté la nouvelle ligne ferroviaire Dresde - Leipzig.
Lassalle fut président de au . Il avait espéré des milliers d'adhésions, mais en 1864 il n'y en avait que 4 600 ; la fusion avec le SDAP devint la meilleure option pour gagner de l'influence. L'ADAV était en partie financée par des fonds collectés par Lassalle grâce à ses relations personnelles. C'est l'une de ses relations qui le provoqua en 1864 au duel où il perdit la vie. À la mort de Lasalle en août 1864, Sophie von Hatzfeld, tente de reprendre officieusement la présidence de l'ADAV ou de placer ses propres candidats tel que Bernhard Becker(de)[1], sans succès puisque ce dernier devra démissionner[2],[3].
Liebknecht rencontra ses anciens camarades de l'ADAV, que le manque de support de leur parti convainquit de joindre leurs forces à celles du SDAP en 1875. Avec le SDAP, l'ADAV forma le nouveau Parti ouvrier socialiste d'Allemagne (Sozialistische Arbeiterpartei Deutschlands, SAPD) à la Conférence de l'Unité socialiste à Gotha : leur manifeste devint le programme de Gotha. Il appelait à la reconnaissance du suffrage « universel, égal et direct », qui devint ultérieurement partie intégrante de la constitution de la République de Weimar. En 1890 le parti fut renommé Sozialdemokratische Partei Deutschlands (SPD), Parti social-démocrate d'Allemagne, et il existe toujours sous ce nom aujourd'hui.