Arthur SchreiberArthur Schreiber
Arthur Schreiber est un citoyen américain originaire de Portland, dans l'État du Maine. Il doit sa renommée à son statut de premier passager clandestin de l’histoire aérienne transatlantique au titre de sa participation à l'insu de l'équipage à la première traversée aérienne française de l’Atlantique Nord dans le sens Ouest-Est[a], réalisée en 1929 à bord de l’Oiseau Canari. HistoriqueLorsque Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti décollent de la plage d’Old Orchard Beach, dans l’État de Maine aux États-Unis, le , l'avion peine à prendre de l'altitude et évite de justesse la grande jetée. L'équipage en découvre la raison au bout de quelques minutes : le poids supplémentaire d’un passager clandestin. De nationalité américaine, il est âgé de vingt-deux ans et se nomme Arthur Schreiber[1]. Ce dernier, vêtu de cuir, comme les « vrais pilotes », sort du réduit où il s’est caché et se présente à l’équipage en annonçant : « Here I am » (« Me voici »). Armand Lotti, le commanditaire du vol, prend la précaution de lui faire signer en plein vol un document de renoncement à ses droits en cas de publication de ses mémoires, après l'avoir menacé dans un premier temps de le jeter à la mer[2]. Lorsque l'avion atterrit le près de Comillas en Espagne, Arthur Schreiber envoie un message télégraphique à son père, Morris R. Schreiber, exerçant la profession de fourreur. On peut y lire :
M. Schreiber lui répond :
Lorsque l’Oiseau Canari touche enfin le sol français sur une plage de Mimizan, dans le département des Landes, le , la gendarmerie s’étonne de la présence du jeune passager, voyageant sans visa ni passeport. Armand Lotti déclare alors :
Schreiber déclare quant à lui :
La présence d’un passager clandestin suscite néanmoins les plus vives réprobations dans la presse nationale et internationale. Schreiber, convoqué le à l’ambassade des États-Unis en France, est sommé de rentrer chez lui. Il regagne le port de New York à bord du paquebot transatlantique britannique Olympic après avoir embarqué au port de Cherbourg. Le billet lui est offert par Armand Lotti, qui entretiendra d’excellents rapports avec lui tout au long de sa vie. Schreiber ne tirera directement aucun bénéfice financier de son épopée[4]. ControverseLe New York World dénonce dans un article du un accord entre Arthur Schreiber et Jean Assollant. Selon le journal américain, informé par Samuel Pinansky, frère du juge Max L. Pinansky de la cour municipale de Portland, le pilote français aurait été le complice du jeune américain en contrepartie de son aide dans l'organisation, la semaine précédant le décollage, de son mariage à Portland avec Pauline Parker, native du Maine et show girl à New York. Dans une interview accordée au quotidien, Samuel Pinansky déclare[3] :
Pauline Parker, épouse Assollant, coupe court aux accusations et dément catégoriquement dès le lendemain de la parution de l'article aux journalistes venus l'interroger :
PostéritéLors des manifestations organisées au Bourget le à l'occasion du cinquantième anniversaire de la traversée, Schreiber est honoré comme le « premier passager clandestin de l’histoire aérienne transatlantique ». Il est invité le à la célébration du soixantième anniversaire avec Armand Lotti à Mimizan, suivie du jumelage de la ville avec Old Orchard Beach, d’où l’avion a décollé[4]. Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |